La bonne dose…

Je dois faire un aveu, je n’ai pas envoyé de voeux cette année !

Ce n’est pas parce que je m’en veux, c’est juste que j’ai eu ma dose…Depuis que nous traversons cette période où être négatif est bien plus politiquement correct qu’être positif, je me fait de la bile. 

Je me demande si je suis devenu un homme sans foi et pourtant je n’ai subi aucune ablation. Parfois, mes frustrations accumulées déclenchent des maux de foie et la colère prend le dessus. Alors, je m’installe confortablement dans la critique et le jugement sur l’autre et tant que je n’accepte pas que l’autre est le reflet de moi-même, je suis mal, même très mal.

Suis-je prêt à changer, à m’accepter comme je suis et à m’aimer davantage ? 

Je songe à me reconnecter à l’amour, à ouvrir mon coeur sans intervention chirurgicale et à me respecter.

Je décide d’une nouvelle liste de résolutions en lien avec mes quatre hormones du bonheur…ce qui va me permettre de pouvoir continuer le chocolat et autres gourmandises…bref tous les petits plaisirs de la vie !

Je m’administre une D.O.S.E. qui tombe à pique. Un vrai cocktail de bonheur, recommandé aux plus jeunes comme aux plus âgés, sans retenue. Il faut dire que les ingrédients sont simples et accessibles à tous. 

Au quotidien, je passe du rêve à la décision et à l’action pour libérer la Dopamine. 

Je cultive ma confiance et celle des autres et je me re-connecte au toucher pour libérer l’Ocytocine. 

Je suis fier de ce que je fais, je fais la paix avec moi-même, j’apprécie la bonne influence que j’aie sur l’autre et je lâche prise pour libérer la Sérotonine. 

Je ris, je pleure et je m’étire gentiment pour libérer l’Endorphine. 

Et surtout, je renouvelle la D.O.S.E. encore et encore…

Attention : Lire attentivement la notice avant usage !

Sans prescription médicale, dosage illimité, produit naturel, génère addiction aux sensations et émotions agréables, emploi libre, adapté à tous les chemins de vie, administrer par voie spirituelle, peut être utilisé dans toutes les conditions et dans tous les environnements. 

Description des effets désirables : rétrécissement de la zone de mauvaise humeur.

On n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise…

Philippe Lafargue 

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Doublage…

En fait, plus je cherche des réponses à mes questions et plus je trouve des questions à mes réponses…

Je dois prendre mes décisions seul et pourtant je sais que nous sommes deux à négocier ces choix. Moi agent double ? Pas du tout. Quels seraient mes bénéfices secondaires à mener une double vie ?

Je suis né scénariste, acteur et réalisateur de ma vie. Je suis la tête d’affiche. Peu m’importe la réaction du public et les critiques. Je reste intègre avant tout. 

J’admire la planète Terre qui fonctionne avec un hémisphère nord et un hémisphère sud, en polarité de ses différences. 

Moi je m’embrouille…L’hémisphère droit de mon cerveau contrôle le coté gauche de mon corps tandis que l’hémisphère gauche de mon cerveau contrôle le coté droit de mon corps. 

Sans oublier que la partie gauche de mon corps représente mon émotionnel et la partie droite mon mental. 

Quand je me regarde dans un miroir, depuis l’autre côté, je me vois et pourtant je ne suis pas double.

Heureusement, la polarité fait de moi un humain à part entière.

Je rentre en résonance avec mes instincts et mes intuitions, je lâche le mental et je rencontre mon Soi. J’utilise le plaisir de la relaxation ou des sons binauraux et je savoure la synchronisation de mes deux hémisphères.

C’est à ce moment là, que mon enfant intérieur et moi l’adulte, devenons Un. Ce moment magique où j’atteins le point zéro, ce rien qui peut tout…

Et si on me dit que je suis moins que rien, moi je ne comprends rien du tout car je sens le TOUT en germe dans le rien.

Je suis unique, un point c’est tout !

Philippe Lafargue

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Le bocal…

Je suis chez le dentiste, sur le fauteuil…Ses doigts et ses instruments dans ma bouche… J’ai les yeux fixés sur un écran plat accroché au plafond…une image d’aquarium virtuel…C’est supposé me calmer et me faire oublier où je suis… 

Moi j’essaie d’oublier l’injection que je viens de recevoir pour oublier que je devais oublier d’avoir mal ! Est-ce qu’il y a quelqu’un, quelque part, dans une start-up, qui développe un anti douleur virtuel ? ? ? 

Là, je tourne en rond.

Le dentiste me demande si ça va. Comment dois-je lui répondre ? Sûrement pas en langue des signes, mes mains sont agrippées aux accoudoirs. Je suis tellement tendu que seuls l’arrière de ma tête et mes talons sont en contact avec l’assise.

Il faut que je sorte de mon bocal. La différence entre mon bocal et son aquarium c’est les angles. Alors peut être dois-je changer mon angle de vue sur mon bien être et croquer la vie à pleines dents ? 

Avec mes maux dedans, je ne m’occupe plus de mon palais, de mon intérieur, je me néglige face à la pression extérieure jusqu’à en perdre mon sourire. J’ai un abcès me dit le dentiste, au niveau des racines ! Je comprends très bien, moi qui m’abaisse devant trop de décisions à prendre. Il faut à tout prix que j’évite une rage dedans…

Dès que je sors d’ici, je prends rendez-vous chez le garagiste pour me faire une « vie-d’ange » et libérer tous ces bouchons qui bloquent la libre circulation de ma joie et de mes décisions.

Je ne suis pas mort dedans. J’ai envie de me rencontrer et comme je suis en vie, cette décision n’appartient qu’à moi…

Philippe Lafargue

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Nu-âge…

Il y a quelques jours, déjà bien lointains, j’ai fait un pas de plus dans mon cycle de vie. Et même si je connais mon père et ma mère, les vrais, sans test faux-positif, j’ai toujours des questions en suspens… alors j’ai fait un test de naissance.

Ce jour là, je m’engage à revivre une partie de l’acte fatal du pass-age. Je suis au bord de la mer, calme et à marée basse. Après une très longue séance de sport intensif où tous mes compteurs sont au maximum, je réussis à utiliser ma fatigue pour épuiser mon mental, je prends un bain dans une eau pas du tout tropicale… 

Surprise, quel choc thermique ! À ce moment précis, je reconnais que j’ai accepté de venir et je me sens déjà agressé par la lumière, le bruit, des mains étrangères et des voix inaudibles. Pas moyen de faire demi tour, pas de rétropédalage… Et là, l’âme-agit… Mon corps est enveloppé d’une protection invisible qui me  permet cette transition du monde intérieur au monde extérieur, dans une relative douceur.

Maintenant je suis devant le miroir et je me regarde. Il y a de la buée juste au niveau de mon vis-age. Je provoque un courant d’air mais rien n’y fait. J’observe mon corps et je comprends l’importance de cette matière qui sert de véhicule à mon âme. Je dois l’entretenir et le respecter pour faire cheminer mon âme avec mes ressources et mon propre carburant. Il faut que j’évite de transformer mon corps en prison. 

J’ai un idéal à atteindre, celui de permettre à mon âme de retrouver la Source et de l’accompagner sur son chemin le mieux possible. En faisant mon toilettage, je prends conscience et je mesure la valeur du  parasitage qui m’entoure et influence ma persona quotidiennement…cette cloison qui se reconstruit sans cesse entre mon monde réel et mon monde virtuel. 

En silence, j’observe l’ombre du nuage se dissiper sur le miroir et je vois mon visage apparaitre. J’ai l’impression que quelque chose me regarde. Je comprends que je ne suis que temporel. Alors pourquoi je perds tout ce temps avec des banalités ? Serais-je tombé dans l’altruisme pour éviter de me regarder et d’accueillir ma propre métamorphose ?

Y’a t’il un âge pour se mettre à nu…

Philippe Lafargue

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Co-naître…

Je me reveille en sûr-sot de ma sieste car j’ai oublié mon pass sanitaire. 

Je rentre chez moi et sur le chemin du retour mes con-génères m’ont prévenu des contrôles de peau-lisse. Je me regarde dans le rétroviseur et je ne vois que de l’acné, tous ces voyants pour me faire remarquer. Aucune chance de passer les contrôles. Je me mets la pression et pas à demi, surtout que boire au volant n’est pas la solution.

Sur le retour, j’évite le vaccinodrome car j’ai déjà eu ma piqûre de rappel. J’évite aussi tous les théâtres du rond point, ces giratoires au sens obligatoire que doivent suivre les gens. Je ne veux pas faire partie de l’exode des cerveaux et je dois me libérer de ma zone d’inconfort habituel. J’observe le long du chemin tous ces panneaux avec ces promesses de campagne et moi qui pensais trouver une campagne de promesses !

Je dois suivre mon canal de communication intérieure. Sanitairement parlant, j’ai besoin de prendre l’air et de sortir. Ça devient un Je de passe-passe. Je me demande même si je passe ou trépasse et pourtant je ne suis que de passage sur cette terre. Et puis il n’est pas question que je rende l’âme. J’ai encore trop de choses à faire. Dans tous les cas si je ne suis pas sage, quelqu’un va me tirer les oreilles…

Des masques j’en ai de toutes les formes et couleurs. J’ai mon masque de peur, de tristesse et même de colère. Le seul que j’ai du mal à optimiser est celui de la joie. Pourtant, l’euphorie de la peur avec tous ces va-riants devrait me redonner le sourire. Il faut vrai-ment que je trouve un passe temps. Je pourrais aller surfer sans créer du vague à l’âme mais la mer est calme. Je ne veux pas errer comme une âme en peine et devenir congé-diable car ce ne serait que passer mon âme au diable.

Alors je fais le tour de mon jardin suspendu. Ça me fait du bien de regarder cette plante. Je l’ai faite germer d’un noyau, partie centrale et fondamentale de toute vie et maintenant, elle est assez grande pour être couverte de feuilles. J’admire la nature et sa simplicité et ça me rend très heureux qu’elle accueille ma participation à ce cycle de vie avec un simple noyau, d’un fruit qu’elle m’avait généreusement offert.

Je ne sais pas si je dois pleurer ou rire alors, je pleure de joie…

Philippe Lafargue

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Allant vers…

En allant faire des courses, je passe devant une aire de jeu. Je m’arrête car je ressens un appel très fort à l’intérieur de moi. Je décide d’aller faire le cochon pendu et je reste là un petit moment à observer le monde à l’envers. 

Quelques parents ont déjà rappelé leurs enfants auprès d’eux car il y a un adulte sur l’erre de Je. Rapidement, les enfants comprennent qu’il n’y a pas de danger et qu’il y a tout simplement un enfant dans un corps d’adulte. 

Il est vrai que je me suis vite remis à l’endroit car je me suis rappelé : « Ne reste pas la tête en bas, le sang va te monter au cerveau ! ».

Alors je m’assois sur un banc à l’ombre pour reprendre mes esprits avec à ma droite mon alter ego et à ma gauche mon enfant intérieur. Et je reste là, fasciné à observer le mouvement de la vie pendant que les parents m’observent toujours du coin de l’oeil.

J’entends le refrain « Fais attention » ; « Sois prudent » et je vois des parents courir à leur secours et même quelques uns qui s’arrêtent à mi-chemin car en fait il n’y a aucun problème sauf avec eux-mêmes. 

J’avais oublié que l’envers vaut l’endroit et ces enfants me l’ont clairement démontré. Ils utilisent ces structures de jeu comme bon leur semble. C’est comme s’ils étaient pris dans une brise tourbillonnante qui propose un air de Je. 

Je me rapproche de mon enfant intérieur et je lui prends la main. En fait, dans la vie, il y a deux envers, c’est juste qu’il faut un endroit. Et il semblerait selon les croyances, qu’Être opposé à « en droit » puisse ajouter quelques difficultés. En ressentant c’est air de Je, je me rends compte qu’accueillir l’envers du décor est une bonne chose. 

J’ai besoin de réapprendre à regarder, à vivre sur le chemin le moins fréquenté. J’ai envie de renouer avec la curiosité et l’innocence de l’enfant pour ébranler toutes ces croyances auxquelles je m’accroche.

Je prends conscience que mon enfant intérieur me caresse la main et me souffle au coeur de respirer à pleins poumons l’air de JE qui m’entoure. Et il me dit : « Laisse ego faire des altères et se concentrer sur son jeu de lego, nous on va aller faire de la balançoire pour rassembler tous les contraires ». 

Philippe Lafargue

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