Le rituel, en sanskrit, est une articulation, un geste sacré à un moment déterminé.
C’est le moment juste où l’inconscient individuel a besoin de l’inconscient collectif cher à Gustav Jung.
C’est la demande intentionnelle posée dans le Monde du Milieu qui active les neurones entre eux afin que l’inattendu rejoigne le possible dans les Mondes d’en Haut et d’en Bas.
L’intention trouve son efficacité dans la synchronisation des cerveaux du chamane et du patient.
Nos sociétés, dites civilisées, ont banni les rituels en les reléguant au rang d’un primitif archaïque.
Mais sans le rituel, il ne peut y avoir de conscience de l’avant, du pendant et de l’après.
Le rituel ponctue un évènement et lui donne une direction. L’intention posée dans le rituel génère une énergie insoupçonnée et un pouvoir créateur illimité.
Le chamane est un expert du rituel. Son tambour, son chant l’accompagnent dans toutes les étapes du voyage. Ses Esprits Alliés balisent son chemin de rêve où une autre réalité se dessine, perceptible grâce à la confiance aveugle placée dans l’invisible.
Cette confiance émane du cœur du chamane et est proposée au cœur du patient.
Le rituel est rigoureux : il nécessite une véritable demande consciente, des actes et une foi inébranlable dans la réalisation.
Demandez-vous ce que vous désirez modifier dans votre vie…visualisez la concrétisation du changement…observez les ressentis partagés par votre corps…est-ce qu’ils ressemblent à une sensation d’ouverture, de joie, d’optimisme…ou plutôt une sorte de contraction voire-même de peur ; si c’est le cas, réitérez votre demande jusqu’à ressentir un accord à l’intérieur de vous…et puis mettez en place les étapes que vous vous invitez à vivre.
Tous vos sens sont à présent en action et votre inconscient commence à intégrer les étapes du changement. Il ne vous reste plus qu’à vous demander si vous serez le premier à l’ observer ou si un proche vous le signalera…
La clé de la réussite réside dans l’amour !
J’ose, ici, proposer l’amour comme énergie inspiratrice et créatrice.
Pour Luc Bigé ( Petit dictionnaire en Langue des Oiseaux) Amour : « Ame our » la lumière de l’âme. Plus littéralement, il s’agit de la force créatrice (A) manifestée (M) dans la totalité d’une situation (O) qui s’ouvre à tous les possibles (U) et diffuse ensuite dans toutes les directions (R). Donc l’amour suppose un triple mouvement : un élan vers l’autre dans sa totalité, l’ouverture de notre conscience à tout ce que nous n’avions pas vu et un dynamisme partagé. »
Pour Georges Romey ( Le guide des rêves) « … Dans le vocabulaire d’images, les termes amour et aimer agissent à la manière d’un aimant. Ils manifestent l’attraction qui tend à rapprocher des potentialités de sens contraires. L’amour, dans la dynamique de l’imaginaire, assume une fonction d’union des opposés. Autour des mots amour, aimer, rêveuses et rêveurs expriment un sentiment de rapprochement de valeurs contraires et la transformation de ces antagonismes en complémentarités.
La mort et la vie, le bien et le mal, l’animus et l’anima, les mouvements centripètes et centrifuges et tout ce qui s’oppose ordinairement apparaissent soudain comme les éléments complémentaires qui concourent aux équilibres sans lesquels la vie ne serait pas.
Cette acceptation de l’amour, telle que la révèle l’observation des rêves (…) décuple la force de ce mot en faisant de l’amour le grand unificateur, une sorte de chef d’orchestre des énergies universelles ».
Pour Khalil Gibran ( Le prophète) « Parlez-nous de l’Amour…Quand l’amour vous fais signe, suivez-le,
Bien que ses voies soient dures et escarpées.
(…) Et lorsqu’il vous parle, croyez en lui,
Malgré que sa voix puisse briser vos rêves comme le vent du nord saccage vos jardins.
(…) L’amour ne donne que de lui-même et ne prend que de lui-même…
(…) Car l’amour suffit à l’amour… ».
Pour Alain Rey ( Dictionnaire historique de la langue française) « Amour à l’origine est du genre féminin… et le premier emploi du mot parle de bienveillance divine… »
L’amour répond aux lois de la science quantique. C’est une matière invisible qui bénéficie de son propre libre-arbitre. Cette holomatière traverse les distances et les obstacles. Elle est non-locale, non séparable. Elle vibre et rayonne. Elle est imprévisible. Elle interagit entre nous, notre conscience et le reste de l’univers. Elle se moque de la ligne du temps : elle voyage dans le passé pour modifier le futur. Son énergie est intelligente, se nourrit de l’intention qui émane du cœur et nous rappelle que nous sommes solidaires les uns des autres dans le but d’une cohérence harmonieuse.
L’amour est thérapeutique. Le chamane appelle, avec humilité, sa puissance guérisseuse. Ainsi paré, il voyage et rencontre les mal-êtres et les maladies pour en revenir avec les informations nécessaires à son patient sur son propre chemin initiatique. Il fusionne, dans cette aventure meta-humaine, avec une mémoire originelle, des quanta enchevêtrés, intriqués. C’est une mémoire d’avant la maladie. L’âme, l’esprit et le corps du chamane comme ceux du patient coparticipent à cette dynamique qui tend vers l’unification de l’Être. Mais seul le patient pourra agir sur son devenir.
N’en déplaise aux sceptiques, ce pouvoir de l’amour est avant tout électro-magnétique et peut être mesuré par un électrocardiogramme en synergie avec l’électroencéphalogramme.
Ce champ d’énergie reconnaît une intention et y répond. Mais plus important encore, ce champ d’énergie influence la matière.
Alors, il est temps de créer nos rituels de l’amour et de veiller à nos demandes car elles sont très souvent exaucées !
Nadjejda Tretiakoff
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