Le murmure ne reconnaît pas le haut mur,
Il gémit parfois, rit aussi, il susurre,
Sans intention, il se moque de ce qui perdure,
Il voyage, transperce le son, dans son élan, dure.
Dans les bras du vent, les Esprits de la nature,
Sans impatience mais vifs, m’apportent le son pur,
Mon âme s’élève en pleine lumière, je le jure,
Je suis dispersée, atomes, dans le futur.
A la rencontre du Grand Esprit, j’abandonne
Les questions, les quêtes, les craintes, je me donne
De toute ma puissance de femme, de louve,
J’accueille la déflagration, je me retrouve.
Le murmure triomphant rejette les épures,
Il ne se laissera pas définir, c’est sûr.
Le silence est son berceau, le vide son armure,
Dans un ciel azur, il choisit l’aventure.
Nadjejda Tretiakoff