Cercle chamanique aux tambours

La tradition chamanique millénaire perdure, se renouvelle sans cesse et s’applique,
aujourd’hui, aux traumatismes d’une vie moderne et à leurs conséquences.
Notre proposition, dans ce groupe aux tambours, est de nous reconnecter aux trois
mondes chamaniques ; le monde d’en bas, le monde du milieu et le monde d’en haut,
afin d’y retrouver les ressources alliées spécifiques à l’être unique et merveilleux que
nous sommes. Il s’agit d’honorer la nature en nous, dans toutes ses dimensions ;
minérale, végétale, animale, humaine et spirituelle.
Les voyages au son des tambours sont vécus dans le plus grand respect de la
confidentialité et nous apportent les outils et rituels disponibles à notre
transformation.
Nous sommes tous deux formés à l’enseignement de la FSS de Michael Harner,
anthropologue américain. Ses recherches scientifiques l’ont amené à créer une
Université des techniques et traditions chamaniques où est partagé un chamanisme
moderne depuis 1979.
La Foundation for Shamanic Studies enseigne aux femmes et aux hommes, la Voie du
chamane par l’expérience des voyages dans le monde inférieur et l’harmonisation avec
la réalité ordinaire.
POUR QUI ?
Un groupe de huit participants au maximum, femmes et hommes, majeurs.
QUAND ?
Le mercredi de 19h30 à 21h30.
TARIFS
40€ la séance réservation nécessaire, places limitées : 06 88 75 97 72
ANIMATEURS AUX TAMBOURS
Nadja Tretiakoff et Philippe Lafargue, nous sommes psycho analystes.

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À qui profite le drame du diagnostic de dysphorie de genre ?

Les mots communiquent avec notre inconscient. La musique des lettres, des syllabes est le métalangage d’une partie de nous qui se reconnaît, s’ancre et évolue afin de nous éviter un chemin de vie en errance.

L’inconscient existe à travers les sonorités et les images, qu’il traduit en symboles.

Un univers irrationnel se met à notre disposition afin que nos failles deviennent des dons : la vie vient nous chercher dans nos vulnérabilités. C’est ainsi que nous prenons possession de ce que nous sommes : des êtres en perpétuelle transformation.

Tenter d’éviter ce travail est une illusion qui nous conduit à la perte de notre essence, à une petite mort dans un enfermement, séparés de la réalité globale du monde qui nous entoure.

Les mots sont des portes vers notre âme !

Un mot nous invite toutes et tous à cette aventure terrestre : notre prénom.

Chaque lettre dont il est composé est riche d’une histoire au-delà de l’espace et du temps. Chaque son nous relie à notre nature profonde : aucun de nous n’est là pour son petit bonheur personnel car nous sommes tous en interaction depuis le Grand Avant jusqu’au Grand Après. (Je vous invite à regarder la dernière merveille des studios Pixar : « SOUL »). La manifestation de notre Être sur le plan terrestre participe à l’Inconscient Collectif cher à Carl Gustav JUNG.

Le plus souvent, le prénom donné à un enfant a été choisi par la mère afin de combler le besoin d’un lien particulier. Consciemment ou non, la mère crée ou pas, le passage de son enfant vers le monde. Ce prénom s’inscrit dans la matière, les cellules, et commence à faire résonner l’histoire en devenir, les prises de conscience symboliques et ainsi, une participation active à une histoire commune ; celle de la famille, de la culture…Notre prénom représente notre responsabilité dans la grande aventure collective.

Après ce préambule, voici où le drame se joue…

« Selon les pays, sur une période de dix à quinze ans…un sentiment d’inadéquation entre le sexe de naissance et le ressenti, a augmenté de 1000 à 4000%… ». « La différence anatomique (et génétique) entre les sexes semble être un obstacle majeur à un épanouissement supposé ; s’en affranchir serait libérateur ». « Le prénom donné par les parents à la naissance – un rituel qui revêt une importance symbolique irréfragable puisqu’il fait entrer l’enfant dans l’histoire de sa famille et dans la communauté des humains – est considéré comme un dead name littéralement nom mort ou morinom ».

« La majorité des enfants qui interrogent leur identité sexuée ne persisteront pas dans leur demande de transformation après la puberté (85% d’entre eux) ».

« Prendre un fantasme pour un désir et, de plus, faire croire qu’il est réalisable est une source de confusion et non de réassurance. Dit-on à un garçon qui veut épouser sa maman (ou à une fille, son papa) que son désir peut se réaliser ? ».

« En quoi la croyance d’un homme qu’il est une femme emprisonnée dans un corps d’homme diffère-t-elle des sentiments d’une patiente atteinte d’anorexie qui se voit obèse ? Pourtant on ne traite pas le trouble de cette patiente par une liposuccion. Alors pourquoi amputer les patients souffrant de dysphorie de genre de leurs organes génitaux ? ». (« La fabrique de l’enfant transgenre » de Caroline ELIACHEFF et Céline MASSON aux Éditions de l’Observatoire).

Changer de prénom pour changer d’identité sexuelle ne suffira pas. Les mal-être, maux, malaises, mal-à-dire ont un sens propre à chacun. Accompagner celles et ceux qui en souffre dans la compréhension d’une bio-logique de l’inconscient qui a besoin d’être portée à la conscience par la parole et non systématiquement par le bistouri, est un véritable cheminement de patience. Un dysfonctionnement est l’expression d’un conflit intérieur. Une ablation précoce sur un enfant de 8 ans est un bâillon posé sur un cri…le hurlement reste en attente !

Est-ce qu’il faut continuer à scinder le physique et le psychisme ?

La santé globale est transmissible par la bienveillance…

Nadjejda Tretiakoff.

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EST-CE AINSI QUE LES HOMMES VIVENT…

La personnalité paranoïaque ou le dernier recours avant la désintégration.

Le mot paranoïa vient du grec « pensée à côté » et se rapproche du latin dé-lirer : être hors du chemin. Pourtant la pensée paranoïaque est très logique. Le paranoïaque est difficile à supporter, outrancier et provocateur. Ses attitudes, son regard, son agressivité ont pourtant été utiles à la société en termes de cohésion. La description proposée par le DSM 5 et la CIM 10 est la suivante :

1. Soupçonne sans base suffisante, que les autres l’exploitent, lui font du tort, le trompent 

2. Est préoccupé par des doutes injustifiés concernant la loyauté ou la fiabilité de ses amis ou associés 

3. Est réticent à se confier aux autres par peur non justifiée que les informations données puissent être utilisées avec malveillance contre lui

4. Voit des significations cachées, déshonorantes ou menaçantes derrière des remarques ou des évènements bénins

5. Est perpétuellement rancunier, n’oublie ni les insultes ni les offenses 

6. Ressent des attaques contre sa personne ou sa réputation n’apparaissant pas aux autres et est prompt à réagir avec colère ou à contrattaquer 

7. A des soupçons de manière récurrente sans que cela soit justifié vis-à-vis de la fidélité de son époux(se) ou partenaire. 

Cette personnalité ne demande pas d’aide car elle se perçoit comme n’en ayant pas besoin. Ce n’est pas sa pensée qui serait illogique mais ce sont les bases qui reposent sur des soupçons injustifiés. Le paranoïaque connait la vérité et refuse le doute. Tout ce qui vient à l’encontre de son raisonnement est perçu comme une attaque venant d’un ennemi. Il est certain de ses convictions et se méfie de tous. Un leader paranoïaque est utile dans un moment de perte des repères et de tension généralisée car il s’impose avec des certitudes et une cohérence inébranlables.

L’autre c’est l’ennemi, le coupable-responsable-traître est tout trouvé ! Les théories du complot viennent renforcer son discours et il s’offre comme unique solution contre la désintégration du groupe. Il transmet sa vérité et trouve l’ennemi. C’est une simple question de survie !

Un grand merci à la PSYCHOLOGIE ÉVOLUTIONNISTE pour cet éclairage de l’actualité…Le paranoïaque nous fait du mal pour notre plus grand bien !!!!!!!

Calme-toi Vladimir…

Nadjejda Tretiakoff

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Petit traité de manipulation

Ce livre * date de 1987…à l’époque, en le lisant j’ai été horrifiée du pouvoir destructeur dont chacun d’entre nous dispose à son encontre comme aux dépens de l’autre…

Aujourd’hui, cette lecture me revient en tête après le visionnage de la série Arte « La corde ». Excellente description du mécanisme de manipulation où chaque protagoniste « scientifique » laisse émerger malgré elle/lui, les affres de l’humain qui refuse de s’être trompé et persiste, parfois jusqu’à la mort, dans un raisonnement absurde.

Les auteurs du livre, Jean-Léon Beauvois et Robert-Vincent Joule, décrivent leur étude ainsi : « Sans doute vous arrive-t-il fréquemment de vouloir obtenir quelque chose d’autrui…Comment vous y prenez-vous ? Vous pouvez exercer votre pouvoir mais encore faut-il que vous en ayez. Vous pouvez convaincre, mais encore faut-il que vous soyez doué pour la persuasion. Vous pouvez aussi manipuler et cela ne demande que l’apprentissage de certaines techniques ».

Les auteurs ont pensé que les honnêtes gens devaient savoir, puisqu’ils sont peut-être de potentiels manipulateurs et à coup sûr de potentiels manipulés…

Je pose ces questions…jusqu’où faut-il aller pour admettre qu’on se trompe ?

D’où vient cette force de manipulation à l’intérieur de l’être humain qui le déconnecte de la réalité pour encourager une toute puissance virtuelle ?

Est-ce l’enfant en nous qui réclame vengeance ?

Nous avons à retrouver deux droits essentiels : le droit de se tromper et le droit de changer d’avis.

Nadjejda Tretiakoff.

* “Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens”

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Ci-git Sisyphe

Aliénée par ta loi, j’étouffe ici-bas,

Gorgée jusqu’au plein de vie, je tournoie,

La lumière m’aspire, où est passée ma foi,

En silence je m’efface, je me le dois.

L’autre côté m’appelle, langoureux pour moi,

Cercles en expansion infinie, c’est bien ça,

Le plus habilement rien et pourquoi pas,

Invisibles mondes à portée de mes pas.

Sisyphe offre-toi pour que ton point final

Devienne éternité dispersée en étoiles,

Atlante en mémoire enfin je me dévoile,

La mort est une naissance à la source initiale.

Nadjejda Tretiakoff.

L’infinie liberté de l’Être voyage incognito dans l’éternité…l’Approche Quantique du REL nous emporte dans ce voyage où rêve et tradition chamanique dansent ensemble…

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Sucre ou cannabis ?

Vous reprendrez bien un peu de sucre ou de cannabis ?

Voici la petite histoire cachée de nos premières addictions…

Au tout début était l’ovule fécondé par le spermatozoïde…l’œuf ainsi créé, après 6 jours d’un voyage dans l’espace intersidéral de la trompe, amorce son atterrissage dans la paroi de l’utérus…

Au 7e jour…un accord inclusif teinté d’amour permet à l’œuf de s’implanter et de commencer son aventure humaine… (ou pas et ça s’appellera une fausse couche).

Les échanges qui ont influencé l’accord sont endogènes et émanent de deux sources différentes :

~la 1ére est un neurotransmetteur cannabinoïde, version humaine du THC.  La molécule du plaisir (ananda qui vient du Sanscrit plaisir) l’anandamide est un endocannabinoïde produit par le cerveau de la mère impliqué dans la motivation, la douleur, la mémoire, l’appétit, l’humeur. Cette molécule contient la mémoire de l’accord entre la mère et l’enfant dont la résonance en mots serait, de la part de l’enfant « J’ai demandé à venir » « Je désire rentrer dans la réalité » « Je décide » … bref un « OUI je désire devenir Humain ».

~ la seconde se trouve dans la paroi même de l’utérus et c’est du glycogène, du sucre. La résonance, cette fois, serait de la part de la mère « Viens je t’accueille » « Je te protège de tout danger ». La première mémoire de l’amour se joue ici.

Dans un raccourci chimique, au 7e jour nous tombons dans un nid de cannabis sucré ! À peine l’accord conclu, ces petits arrangements seront oubliés.

Dans les expériences de vie à venir, pour retrouver ce qui nous avait donné envie d’être ici, nous nous perdrons avec des ersatz exogènes, des leurres addictifs nous laissant dans un manque abyssal d’amour.

Dans mon expérience professionnelle, je retrouve à la période de l’adolescence, cette compulsion de cannabis plutôt chez les garçons, et chez les filles, plutôt celle du sucre. Malheureusement, cette compulsion se poursuit à l’âge adulte…

Rien d’extérieur ne nous apportera sécurité et amour dans la plénitude. Oser être soi dépend de notre capacité à nous passer du sucre et l’autonomie s’acquiert par le passage de l’illusion d’un faux idéal de soi ( le cannabis) à la valorisation d’un Soi Idéal.

Ni le cannabis ni les petits gâteaux ne combleront ce désir profond d’être créateur de notre vie.

L’Approche Quantique du REL réactualise le voyage des 6 jours et l’implantation dans l’Humain en Conscience des pouvoirs illimités de création de notre vie depuis le 7e jour !

Nadjejda Tretiakoff.

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“Comment saurais-tu ce qui est sur le sommet du ciel, lorsque tu ne sais pas même qui se trouve dans ta maison.”

Je remercie Saadi, immense poète persan du 13e siècle, pour ses vers sublimes. Écrits dans le LIVRE PREMIER ” Sur les avantages du silence “, ils accompagnent mon travail dans la relation patient-thérapeute.

L’Approche Quantique du Rêve d’ÉveiL se relie au cœur car le cœur est intelligent, relié à la Vie et en demande de changement à chaque pulsation.

Pour Georges Romey « L’intelligence du cœur traduit la perception subtile qui relie l’homme à son semblable, à son environnement proche, à l’univers et à la nature divine ».

Et pour Luc Bigé « Le cœur sait s’engager personnellement et totalement dans le Tout pour s’ouvrir à plus grand que soi et entrer dans le partage ».

L’Approche Quantique du Rêve d’ÉveiL nous invite à devenir créateur de notre Vie en utilisant le rêve : « La mise en mouvement de la Vie dans la personne afin de renouveler le dynamisme de l’être en le reconnectant à l’univers intime qui le fonde ».

Tout devient possible, c’est comme ça !

Nadjejda Tretiakoff.

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Calimero ou Néo ? La pilule bleue ou la pilule rouge ?

Est-ce que vous vous souvenez de ce petit personnage avec sa coquille sur sa tête ?

Il ressemblait, à si méprendre, à chaque enfant pour qui « C’est trop injuste… ». L’une des blessures que partagent nombre d’enfants c’est bien l’injustice. L’impuissance de n’être que trop rarement accueilli pour ce qu’il est, poursuit l’enfant au moment de la constitution de sa personnalité. Être critiqué, dévalorisé, regardé avec froideur pousse l’enfant à refuser de sentir, de ressentir sa sensibilité. C’est aussi l’enfant « zéro défaut » qui se doit de renvoyer à ses parents une image idéale d’eux-mêmes. Les exigences, verbalisées ou non, des parents génèrent une sensibilité infernale. Plus tard, tout ce qui n’est pas juste, au sens de justesse comme de justice, le rendra profondément malheureux et inscrira dans son corps une attitude qualifiée de rigide. Sa vie intérieure sera vécue comme un trésor inavouable à défendre jusqu’à la solitude, souvent. Accepter, demander de l’aide sont des risques que le cœur blessé par l’injustice se refuse à prendre.

Au petit Calimero qui est à l’intérieur des grands blessés, j’ose proposer de ne plus s’exclure eux-mêmes, de faire l’expérience d’accueillir leurs émotions : il y a toujours une main pour eux, elle est au bout de leur bras. Il me semble que tout adulte se reconnaît aux deux droits essentiels qu’il s’octroie : le droit de se tromper et le droit de changer d’avis.

Hauts les cœurs, petits Calimero, vous avez de l’amour à recevoir et à donner !

Néo est ce personnage dans la saga Matrix qui serait l’Élu désigné par l’Oracle.

Pour devenir l’Élu, un parcours initiatique se dessine, chemin psychologique autant que spirituel. Chemin à tracer pour que d’autres avec lui, libèrent le monde de l’emprise d’une Matrice liberticide et déshumanisée. Néo doute de sa mission même lorsque l’Oracle tente de l’éclairer. Le dernier opus diffusé (juste avant le prochain sur nos écrans en décembre de cette année…) laisse Néo aveugle tel Œdipe afin que son parcours intérieur le révèle à lui-même.

Une métaphore de notre monde intérieur divisé entre notre partie prédatrice et notre partie proie peut se ressentir dans Matrix. Le transhumanisme peut se regarder comme la terreur que nous nous imposons à nous-mêmes. L’exigence d’être « plus que soi » nous coupe de notre élan vital, de la Créativité de notre Vie, de notre âme. Se comparer sans cesse à l’Autre pour évaluer notre existence est dangereux pour chacun d’entre nous, singulièrement et collectivement.

La Vie est pure magie pour celui qui la reçoit dans son cœur ! Le Monde d’après se construit sur les solides fondations d’une Conscience vigilante et active. Les neurosciences le démontrent ; le cœur a besoin du cerveau et du ventre pour créer de nouvelles connexions.

Allez-vous choisir la pilule bleue ou pilule la rouge ? La Matrice ou la Liberté ?

Devenir l’Élu de notre cœur représente un potentiel de guérison de l’âme et la libération de la Vie !

Nadjejda Tretiakoff

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Un petit (présent) chez Soi vaut mieux qu’un grand (absent) chez les Autres.

Souvent, la psychologie fait appel avant tout, au bon sens…en faisant confiance à cette partie de nous en connexion permanente avec le champ informationnel à l’origine des langues et des langages…

Bien avant la Tour de Babel, les langues et les langages nous attendaient pour faire chanter nos propos, nos conversations et nous offrir la possibilité de nous entendre…Mais ce n’est pas mon inspiration du moment !

Si je m’amuse avec le mot « présent » il se compose de « pré » ; devant dans le temps et dans l’espace, en avant, une antériorité…et aussi « sent » de « sentir » ; percevoir avec les sens, l’odorat, le son, le toucher, par la sensibilité, avoir conscience de son propre état, être affecté favorablement, avoir connaissance…Alors j’imagine que le « présent » est un cadeau que je me fais pour me sentir agir dans une réalité qui se produit au moment où j’en parle. Je m’ouvre dans le présent à une partie de moi, maîtresse d’elle-même, à mon esprit propice à me rendre une situation favorable. Je suis attentive et disponible à moi-même in praesentia (j’adore le latin !).

Même si c’est en « petit » cette aventure-là me donne envie d’être vécue en Conscience ! Entrer en relation avec les profondeurs de Soi, libérer l’amour en Soi ! Retrouver l’enfant intérieur !

Lorsque je m’amuse avec le mot « absent » il se compose de « ab » ; le père en hébreu (…) ou signifie séparation, détachement, abstinence, être loin de, éloigné, distrait, inattentif voire même disparu, à défaut d’esprit, in absentia. C’est à ce moment là que la peur d’être rejeté par les autres nous entraîne, lentement mais sûrement, vers l’enfermement.

Il me semble qu’un petit cadeau de conscience d’être Soi dans sa Vie vaut mieux qu’un grand disparu espéré, peut-être un père (car le père suffisamment bon est le garant de l’équilibre psychologique de l’enfant), un espoir vain, une petite mort assurée.

Remettre entre les mains des Autres son potentiel de Vie n’apportera pas la Paix (1ère lettre de Présent) car alors notre propre incarnation (sentir) nous échappera.

Gare aux faux espoirs face à ceux qui ne nous voient pas et pour lesquels nous resterons d’éternels Absents dans leur cœur…Ah, Ah, Ah les jours douloureux ! ! !

Nadjejda Tretiakoff

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La transmission : l’art du Psy

Depuis plusieurs mois, un mot circule…le mot « transmission ».

Avec curiosité, je l’ai suivi !

Je suis allée le chercher dans ses origines…Transmettre : du latin transmittere envoyer de l’autre côté, faire passer au-delà puis c’est devenu céder un droit, un bien, à quelqu’un, faire passer un bien matériel. Mais aussi un terme de médecine en parlant de la circulation des humeurs. Et récemment, transmission par contagion d’une maladie, d’un agent pathogène d’un individu à un autre.

Étonnamment, en mécanique, la courroie de transmission transmet une consigne, un ordre. Au regard des neurosciences, les neurotransmetteurs sont des composés chimiques libérés par les neurones et agissant sur d’autres neurones.

« Trans » dans la langue française exprime au-delà, par-delà, à travers et marque le passage, le changement.

La mission, quant à elle, était une libération puis une tâche confiée à une personne avec ou sans idée de déplacement mais aussi une mission religieuse comme l’évangélisation.

Où vais-je avec toutes ces informations ?

Dans ce merveilleux film de Tatsushi Omori « Dans un jardin qu’on dirait éternel », la transmission de La Cérémonie du Thé est une transmission de l’Art de la Vie.

Transmettre, pour le psy, est un art bien difficile qui suppose l’effacement de soi-même, un don…pourtant, parfois, celui qui transmet l’oublie et préfère choisir un auditoire tout acquis. À ce moment, selon un principe bien connu en psychologie ; la projection, notre disponibilité naturelle à l’autre n’est plus une quête de partage mais seulement un moyen de nous venger de l’adversité et d’obtenir ce qui nous a manqué.

Donner est une expression forte et inconsciente du conflit entre la pulsion de vie et la pulsion de mort. C’est aussi l’illustration d’un mécanisme de défense contre des ennemis invisibles, familiers et opportunistes logés à grand renfort d’énergie, à l’intérieur de notre monde intérieur secret parfois même, obscur. Et tout cela en faisant l’économie de la remise en cause personnelle, seul accès authentique à ce besoin primal à l’intérieur de nous : le besoin essentiel d’être.

Car avoir quelque chose à transmettre est la preuve qu’ « être » a existé  et non se perdre dans une représentation idéalement choisie empruntant la frêle passerelle entre le passé et l’avenir qui permettrait d’échapper à ses angoisses.

Celui qui transmet est parfois un Narcisse des temps modernes : il est amoureux d’un Autre qui n’est que le reflet de sa propre image, une forme d’auto érotisme de l’Idéal de soi. Eros est rarement absent de nos pensées et de nos intentions.

Le don implique une identité partielle avec le choix sur lequel il porte. L’inconscient est projeté dans ce choix, soumis à des forces et à des influences imperceptibles et pourtant bien réelles. Quelle partie de nous fait ces choix ? La partie infantile primitive à la recherche du temps perdu passé auprès du sein de la mère ? La partie qui voudrait s’autonomiser de cette période de fusion et proclamer au monde entier son indépendance ? L’individuation enfin gagnée ?

Dans nos choix de don, quels qu’ils soient, la profondeur de l’inconscient n’a pas de limite. Elle nous offre la possibilité de reconnaître la part de nous qui est projetée dans ce choix afin de pouvoir l’intégrer avant d’espérer pouvoir se servir de ceux à qui l’on donne comme révélateurs de notre générosité.

Car c’est là que se situe la magie du don : il est symbolique. Ainsi, il exprime une partie visible mais surtout il s’adresse à l’infini, à l’invisible.

Je pense à cette maxime de Nietzsche, ” Quand tu regardes l’abîme, l’abîme regarde en toi ” et il me semble que ” Quand tu regardes ta façon de transmettre, ta façon de transmettre regarde en toi “.

Ce qui se partage est immatériel avant tout. Ce que nous transmettons dans nos lieux privilégiés d’accueil de l’Autre, c’est la Conscience d’être soi-même. Nous sommes des passeurs de Vie. Nous n’attendons pas de reconnaissance pour ce qui se passe dans l’invisible. Nous donnons de tout notre cœur et la suite ne nous appartient pas !

Nadjejda Tretiakoff

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