Haine versus Amour: à qui la faute?

La haine c’est de l’amour contrarié !

La haine semble éternelle, comme les regrets, car elle alimente le JT de 20h tous les soirs ! La haine est gravée dans le passé !

La haine invite à la confrontation du Ciel et des Enfers avec une hache (H) à double tranchant. D’un côté, la croyance de la séparation tenue fermement par l’EGO. De l’autre, l’illusion d’une matérialité qui viendrait nous remplir. Malheureusement, la haine n’est jamais rassasiée. Elle cannibalise le corps et étouffe l’âme.

La blessure ne se laisse pas guérir car elle symbolise le doute insupportable de mériter l’amour. Trop d’efforts vains dans l’enfance pour recevoir cet amour et surtout la culpabilité de ne pas avoir fait suffisamment pour l’accueillir gratuitement.

C’est cette culpabilité de ne pas être celui qu’on attendait, le « bien-né », qui s’est transformée en haine de soi projetée sur l’Autre. Le stratagème se verrouille et les conséquences deviennent incontrôlables. H ( la hache) AI (que j’ai) NE (parce que je ne suis pas « bien né »).

La blessure de haine nécessite du soin, de l’attention sans tension (a-tension), pas de but à atteindre, simplement laisser la cicatrisation qui est un phénomène spontané, faire son ouvrage. La cicatrisation ouvre la voie du futur à créer.

Dans la cosmogonie de la Grèce antique, La Nuit et le Vide sont à l’origine du monde. La Nuit enfante un œuf d’où sort l’Amour, tandis que la Terre et le Ciel se forment des moitiés de coquille brisée.

L’Amour est un enfant qui demande du soin, de la bienveillance, du don. L’Amour c’est la lumière de l’âme partagée avec l’autre sans attente. C’est ainsi que la Conscience nous révèle que nous ne sommes pas séparés de la Source. Cette Conscience appelle l’Unité, en soi, avec l’enfant intérieur.

Lorsque la haine s’est transformée, nous sommes enfin libres d’aimer et d’être aimés !

Nous sommes enfin libérés de trouver à qui la faute !

Nadjejda Tretiakoff

En vidéo, une scène d’anthologie du film « Will Hunting » C’EST PAS TA FAUTE !

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Vivre versus la culpabilité et la honte

L’ego dispose de deux bras armés redoutables : la culpabilité et la honte.

Il s’agit de l’ego qui s’est construit lorsque nous étions enfant afin d’apprendre à déguiser nos besoins réels. Tristement, cet ego qui a permis à l’enfant de survivre en mettant à distance sa souffrance, perdure à l’âge adulte, tel quel, en attendant une mise à jour.

À chaque étape de notre vie, se propose une actualisation de nos besoins symboliques et l’espoir aléatoire de leur satisfaction : « Je souffre donc je suis ; à qui la faute ? », vers la reconnaissance de nos besoins réels et l’accueil de ce que nous sommes ; une personnalité en évolution constante : « En Conscience, je me laisse être qui je suis ; je choisis ma vie ».

L’adulte réalise des prouesses émotionnelles en utilisant la culpabilité et la honte comme alibis à la colère qui gronde au fond de lui. Mais la Vie est aussi très créative pour sourdre des lieux les plus reculés de la souffrance.

La colère est une défense pour ne pas ressentir le manque d’amour. Le manque d’amour et ses conséquences multiples génère une colère sans limite. Pour sortir de ce cercle infernal, il faut y entrer !

Entrer dans sa colère libère la tension.

Projeter sa colère c’est encore chercher à qui la faute !

Entrer dans sa colère c’est prendre le risque de transformer une identité de circonstances tournée vers l’extérieur en un discernement tourné vers l’intérieur : cesser la lutte entre le réel et l’irréel.

La vraie colère demande un travail de transformation et du temps. Un apaisement se profile.

La fausse colère exige l’immobilisme et que le monde change avant de se fatiguer pour rien ! Il n’y a pas d’issue possible.

Avec la culpabilité et la honte, l’ego fait passer pour réel ce qui ne l’est pas : l’amour se mérite.

L’amour…à tout moment, il est possible d’apprendre à se le donner et pour cela, nous avons toute la Vie.

La Vie requiert Conscience et transformation car la Vie est mouvement !

Nadjejda Tretiakoff.

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Amour versus Solitude

C’est l’été ! Je vous propose un petit « sondage » autour de vous.

Demandez : « C’est quoi l’amour ? »

Vous allez assister à une palette de réponses allant d’un silence sibyllin jusqu’à une bouche à l’envers  lourde de tristesse en passant par de grands yeux ronds, un regard se perdant dans l’infini…

C’est l’été, et ce qui nous préoccupe, en cette période riche de promesses à tous les âges, c’est de vivre l’amour.

Toute information issue de l’actualité peine à atteindre notre cerveau tant l’amour devient le graal qui nous sauverait de tous les maux.

Malheureusement, la quête d’un amour enfantin ou virtuel où, cette fois, nous ne serions ni abandonnés ni rejetés, nous mènera à de cruelles déceptions, encore.

L’amour fusionnel où 1+1=1 est une illusion de l’enfant en nous. Ce n’est pas de l’amour c’est du chantage affectif : « Si tu m’aimes, tu dois tout m’apporter, me guérir de mes blessures, prendre ma vie entre tes mains…me décrocher la lune ! Si tu m’aimes, je ne dois plus me sentir seule/seul ! ».

Et là, me reviennent en tête, les paroles d’une chanson d’Alain Souchon, « Ultra moderne solitude ».

« Pourquoi ces rivières

Soudain sur les joues qui coulent

Dans la fourmilière

C’est l’ultramoderne solitude ».

Ce qui nous fait attendre désespérément l’amour, c’est la peur intarissable de la solitude !

Pourtant, la solitude, c’est mettre du sol-eil à l’intérieur de nous. C’est se regarder, s’accueillir, prendre le temps de donner la main à l’enfant en nous et ne plus le jeter vivant dans des histoires à l’avenir mortifère. Nous n’avons pas appris à nous choisir d’abord : « Les autres d’accord mais Moi d’abord ». Lorsqu’on se choisit, on n’attend plus que l’autre nous définisse, nous donne le droit d’exister.

La solitude est devenue un état à éviter sous peine d’être banni. La solitude serait la preuve de « Quelque chose qui ne va pas ». Nous confondons être seul avec être célibataire et nous refusons l’un comme l’autre en jouant des rôles insoutenables à court terme.

Alors, nous prolongeons l’été jusqu’en septembre avec un été indien…in-di-en.

In the end…à la fin, l’hiver arrivera tout de même.

Étonnantes paroles, dans la chanson des Doors « The end » …faisant allusion à un amour œdipien…

Approuver toutes les possibilités d’une relation adulte choisie c’est prendre conscience que l’amour est enchevêtré à la solitude. Ces deux là cheminent ensemble car aimer et être aimé librement s’accompagne de moments de solitude choisis.

1+1=3   Deux personnes et une relation à nourrir, à aérer, des deux côtés, dans la joie !

Pour finir, un clin d’œil à un poète remarquable, Jean-Louis Murat et cette magnifique chanson « Regrets ».

Nadjejda Tretiakoff

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Le rituel de l’amour

Le rituel, en sanskrit, est une articulation, un geste sacré à un moment déterminé.

C’est le moment juste où l’inconscient individuel a besoin de l’inconscient collectif cher à Gustav Jung.

C’est la demande intentionnelle posée dans le Monde du Milieu qui active les neurones entre eux afin que l’inattendu rejoigne le possible dans les Mondes d’en Haut et d’en Bas.

L’intention trouve son efficacité dans la synchronisation des cerveaux du chamane et du patient.

Nos sociétés, dites civilisées, ont banni les rituels en les reléguant au rang d’un primitif archaïque.

Mais sans le rituel, il ne peut y avoir de conscience de l’avant, du pendant et de l’après.

Le rituel ponctue un évènement et lui donne une direction. L’intention posée dans le rituel génère une énergie insoupçonnée et un pouvoir créateur illimité.

Le chamane est un expert du rituel. Son tambour, son chant l’accompagnent dans toutes les étapes du voyage. Ses Esprits Alliés balisent son chemin de rêve où une autre réalité se dessine, perceptible grâce à la confiance aveugle placée dans l’invisible.

Cette confiance émane du cœur du chamane et est proposée au cœur du patient.

Le rituel est rigoureux : il nécessite une véritable demande consciente, des actes et une foi inébranlable dans la réalisation.

Demandez-vous ce que vous désirez modifier dans votre vie…visualisez la concrétisation du changement…observez les ressentis partagés par votre corps…est-ce qu’ils ressemblent à une sensation d’ouverture, de joie, d’optimisme…ou plutôt une sorte de contraction voire-même de peur ; si c’est le cas, réitérez votre demande jusqu’à ressentir un accord à l’intérieur de vous…et puis mettez en place les étapes que vous vous invitez à vivre.

Tous vos sens sont à présent en action et votre inconscient commence à intégrer les étapes du changement. Il ne vous reste plus qu’à vous demander si vous serez le premier à l’ observer ou si un proche vous le signalera…

La clé de la réussite réside dans l’amour !

J’ose, ici, proposer l’amour  comme énergie inspiratrice et créatrice.

Pour Luc Bigé ( Petit dictionnaire en Langue des Oiseaux) Amour : « Ame our » la lumière de l’âme. Plus littéralement, il s’agit de la force créatrice (A) manifestée (M) dans la totalité d’une situation (O) qui s’ouvre à tous les possibles (U) et diffuse ensuite dans toutes les directions (R). Donc l’amour suppose un triple mouvement : un élan vers l’autre dans sa totalité, l’ouverture de notre conscience à tout ce que nous n’avions pas vu et un dynamisme partagé. »

Pour Georges Romey ( Le guide des rêves) « … Dans le vocabulaire d’images, les termes amour et aimer agissent à la manière d’un aimant. Ils manifestent l’attraction qui tend à rapprocher des potentialités de sens contraires. L’amour, dans la dynamique de l’imaginaire, assume une fonction d’union des opposés. Autour des mots amour, aimer, rêveuses et rêveurs expriment un sentiment de rapprochement de valeurs contraires et la transformation de ces antagonismes en complémentarités.

La mort et la vie, le bien et le mal, l’animus et l’anima, les mouvements centripètes et centrifuges et tout ce qui s’oppose ordinairement apparaissent soudain comme les éléments complémentaires qui concourent aux équilibres sans lesquels la vie ne serait pas.

Cette acceptation de l’amour, telle que la révèle l’observation des rêves (…) décuple la force de ce mot en faisant de l’amour le grand unificateur, une sorte de chef d’orchestre des énergies universelles ».

Pour Khalil Gibran ( Le prophète) « Parlez-nous de l’Amour…Quand l’amour vous fais signe, suivez-le,

Bien que ses voies soient dures et escarpées.

(…) Et lorsqu’il vous parle, croyez en lui,

Malgré que sa voix puisse briser vos rêves comme le vent du nord saccage vos jardins.

(…) L’amour ne donne que de lui-même et ne prend que de lui-même…

(…) Car l’amour suffit à l’amour… ».

Pour Alain Rey ( Dictionnaire historique de la langue française) « Amour à l’origine est du genre féminin… et le premier emploi du mot parle de bienveillance divine… »

L’amour répond aux lois de la science quantique. C’est une matière invisible qui bénéficie de son propre libre-arbitre. Cette holomatière traverse les distances et les obstacles. Elle est non-locale, non séparable. Elle vibre et rayonne. Elle est imprévisible. Elle interagit entre nous, notre conscience et le reste de l’univers. Elle se moque de la ligne du temps : elle voyage dans le passé pour modifier le futur. Son énergie est intelligente, se nourrit de l’intention qui émane du cœur et nous rappelle que nous sommes solidaires les uns des autres dans le but d’une cohérence harmonieuse.

L’amour est thérapeutique. Le chamane appelle, avec humilité, sa puissance guérisseuse. Ainsi paré, il voyage et rencontre les mal-êtres et les maladies pour en revenir avec les informations nécessaires à son patient sur son propre chemin initiatique. Il fusionne, dans cette aventure meta-humaine, avec une mémoire originelle, des quanta enchevêtrés, intriqués. C’est une mémoire d’avant la maladie. L’âme, l’esprit et le corps du chamane comme ceux du patient coparticipent à cette dynamique qui tend vers l’unification de l’Être. Mais seul le patient pourra agir sur son devenir.

N’en déplaise aux sceptiques, ce pouvoir de l’amour est avant tout électro-magnétique et peut être mesuré par un électrocardiogramme en synergie avec l’électroencéphalogramme.

Ce champ d’énergie reconnaît une intention et y répond. Mais plus important encore, ce champ d’énergie influence la matière.

Alors, il est temps de créer nos rituels de l’amour et de veiller à nos demandes car elles sont très souvent exaucées !

Nadjejda Tretiakoff

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La haine de soi


Je transpose ce concept lourd de conséquences dans l’histoire de l’humanité, à ma pratique et à l’intérêt que je porte à l’enfant intérieur.
J’ai découvert ce que le travail avec l’enfant intérieur pouvait apporter en lisant, il y a quelques décennies, le livre le Margaret Paul traduit en français sous le titre « Renouez avec votre enfant intérieur » aux éditions Le souffle d’or.
J’ai rapidement introduit cette proposition dans mes accompagnements de patients car il m’est apparu évident que, tant que l’enfant en nous souffre, impossible pour l’adulte de construire une vie satisfaisante.
La colère, la tristesse, la peur de ne pas être aimé pour ce qu’il est, jalonnent le chemin du petit enfant dans des proportions variables. Ces manques seront la base de la constitution de sa personnalité. Les défaillances parentales nécessaires à la recherche de l’autonomie de l’enfant peuvent le maintenir dans une frustration telle que sa vie ne sera qu’une fuite en arrière dans une quête improbable de re-création d’un passé sur mesure.

Les défaillances dans l’amour porté à l’enfant peuvent trouver une forme de réparation en rencontrant l’enfant intérieur et en construisant, petit à petit, une auto-parentification.
C’est l’adulte en nous qui accueille l’enfant, l’apprivoise parfois, le console toujours et l’aime inconditionnellement. L’adulte a la capacité de mettre à distance des parents malveillants ou maltraitants.

La thérapie accompagne cette douloureuse épreuve. Parfois, la sauvegarde de l’intégrité physique et psychique impose une mise au ban des parents. Seul l’adulte peut être suffisamment consolidé pour vivre cette rupture.
L’enfant en nous ne pourra jamais accepter que les êtres qui auraient dû l’aimer en sont, en réalité, incapables. Cette incompréhension est, selon moi, le lit de la haine de soi que l’enfant pourra développer. « Si je ne suis pas digne d’être aimé, il ne me reste qu’à me haïr ».
Les conséquences psychologiques voire psychiatriques s’imposent alors dans le long terme.

Mon approche consiste à dissocier l’amour que l’enfant continuera à chercher chez ses parents, du comportement sans attente que l’adulte met en place. L’adulte en nous crée le devenir de l’enfant intérieur pour ne pas laisser le fantôme du passé l’emprisonner dans un amour parental zombie.
Je propose de nous aimer inconditionnellement dans nos contradictions grâce à cette passerelle tendue vers le futur.

Ainsi l’amour de soi peut trouver sa place et chasser la haine de soi.

Nadjejda Tretiakoff

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