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En somme…

Je viens de traverser la Somme…

Je ne suis pas sûr que ce soit la première fois que je parcours ce dépar-te-ment sans faire de pause avec un air de Je. Maintenant, avec plus de recul, je vois que je n’ai pas pris le temps d’observer le départ des mensonges ! 

Cela faisait un moment que je tisais la somme. Et peu importe la saison, quand on somatise, il y a le feu à l’intérieur. 

L’accumulation des douze derniers mois a été très lourde. Surtout quand je prends en compte les mises à jours quotidiennes de moi pour assurer mes fins de mois. 

Je me suis laissé balloter dans les méandres de la vie. Je m’étais imaginé un monde à moi comme un slalom avec des portes à éviter et d’autres que j’ouvre et ferme à ma guise car je possède les clés. J’ai fait la star sans ma bonne étoile avec mes lunettes de soleil trop opaques et je n’ai pas vu venir le mur. Peut être avais-je fermé les yeux pour faire abstraction des détails ? Comment vivre ma vie les yeux fermés ? Je confirme que le choc fût violent.

Je me suis rendu malade à anticiper des solutions pour éviter aux opportunités potentielles de se présenter sur mon chemin de vie. C’est à ce moment là que le mur m’a rappelé que la vie ça se ressent. Ce n’est pas un jeu de société mais un Je de devenir…

Alors je suis allé voir mon somme-lier qui n’est pas fou à lier et qui ma proposé un test à l’aveugle. Il m’a dit : « oublie les couleurs conventionnelles et goûte ceci ». J’ai ouvert les yeux et j’ai regardé ce vin orange… Il m’a dit : « voici le nouveau rouge ! » Pour moi qui aime le vin, ce n’était pas une histoire en vain, ni une blague mais peut être un autre cru de moi. Je me suis vite pincé pour revenir dans l’instant présent et me retrouver. Là, je me suis demandé dans quel instant présent et avec lequel de moi je vivais ?

Tous mes moi, avec trop d’émoi, ont fait la course l’un contre l’autre pour être le premier mais l’un sans l’autre, on ne peut pas avancer. C’est maintenant une évidence, tous mes moi évoluent sur différentes boucles qui se croisent à tout moment.

Le présent… la somme du passé et du futur ? Sommairement, je ne veux pas devenir une bête de somme.

En somme, je dois éviter le summum de la bêtise…

Philippe Lafargue

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