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Au temps en emporte le vent

J’ai besoin de prendre l’air. Le prendre est un peu romancé, et puis en faire quoi et où le mettre ? Sûrement pas dans ma galerie à trop-fait sur une état-je-erre avec mes autres possessions superfétatoires.

Me voilà parti, pour faire le tour de les-temps, je vais me bal-à-dés et suivre mes pas sur ce joli tapis vert. Adroitement, j’ai oublié mes cartes pour trouver mon chemin. Je vais devoir dés-chiffrer cette énigme de dés à cinq faces et je ne vais pas m’in-je-nier vers un sixième sens. C’est juste un tour de les-temps en solitaire, mon vent-des-globes, où sous-le-vent, je lève le grand-voile et comprends très vite que cette face cachée, c’est moi.

Ceci n’étant pas la période des vents d’anges, il faut que je rentre en contact avec mon environnement. Je fais un bâbord-a-mûres et je cueille une belle poignée de fruits sauvages. Pourtant, je ne prétends pas être un cueilleur même si j’entends des chasseurs pas loin. Je lève les yeux vers le ciel et j’observe une buse qui piste sa future proie. Et si je ne m’abuse, il faut bien que moi aussi je m’amuse. Je suis les traces de sang-liers tout en évitant les branches des buissons épineux. Je suis à la recherche de ma-muse. Je me retrouve face à un chêne liè-je et je regarde une nymphe. Je ressens une préparation à la métamorphose et soudainement l’étang est remplacé par une forêt de h-êtres. Je sais que je dois la traverser pour trouver mon devenir.

Et là, devant moi, se tient un flamant rose sur une patte qui prend le soleil et qui me joue un tour de gloire, je me demande si je dés-lire ?

Je regarde mon attestation de dés-placement dés-rogatoire et je m’aperçois qu’avec le tour de l’étang, j’ai dépassé les temps à-tester…

Philippe Lafargue

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