Un petit (présent) chez Soi vaut mieux qu’un grand (absent) chez les Autres.

Souvent, la psychologie fait appel avant tout, au bon sens…en faisant confiance à cette partie de nous en connexion permanente avec le champ informationnel à l’origine des langues et des langages…

Bien avant la Tour de Babel, les langues et les langages nous attendaient pour faire chanter nos propos, nos conversations et nous offrir la possibilité de nous entendre…Mais ce n’est pas mon inspiration du moment !

Si je m’amuse avec le mot « présent » il se compose de « pré » ; devant dans le temps et dans l’espace, en avant, une antériorité…et aussi « sent » de « sentir » ; percevoir avec les sens, l’odorat, le son, le toucher, par la sensibilité, avoir conscience de son propre état, être affecté favorablement, avoir connaissance…Alors j’imagine que le « présent » est un cadeau que je me fais pour me sentir agir dans une réalité qui se produit au moment où j’en parle. Je m’ouvre dans le présent à une partie de moi, maîtresse d’elle-même, à mon esprit propice à me rendre une situation favorable. Je suis attentive et disponible à moi-même in praesentia (j’adore le latin !).

Même si c’est en « petit » cette aventure-là me donne envie d’être vécue en Conscience ! Entrer en relation avec les profondeurs de Soi, libérer l’amour en Soi ! Retrouver l’enfant intérieur !

Lorsque je m’amuse avec le mot « absent » il se compose de « ab » ; le père en hébreu (…) ou signifie séparation, détachement, abstinence, être loin de, éloigné, distrait, inattentif voire même disparu, à défaut d’esprit, in absentia. C’est à ce moment là que la peur d’être rejeté par les autres nous entraîne, lentement mais sûrement, vers l’enfermement.

Il me semble qu’un petit cadeau de conscience d’être Soi dans sa Vie vaut mieux qu’un grand disparu espéré, peut-être un père (car le père suffisamment bon est le garant de l’équilibre psychologique de l’enfant), un espoir vain, une petite mort assurée.

Remettre entre les mains des Autres son potentiel de Vie n’apportera pas la Paix (1ère lettre de Présent) car alors notre propre incarnation (sentir) nous échappera.

Gare aux faux espoirs face à ceux qui ne nous voient pas et pour lesquels nous resterons d’éternels Absents dans leur cœur…Ah, Ah, Ah les jours douloureux ! ! !

Nadjejda Tretiakoff

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La route du Soi

Assis devant une mappemonde, je décide de faire le point sur ma route du Soi et j’espère que ça ne va pas me prendre des Moi. 

C’est mon autoroute à moi. J’ai ressorti ma boussole pour trouver le nord et chercher quelques re-pères sur mon chemin. Je me remémore des escapades dans le temps. Il faut dire que j’ai des difficultés avec le tout début. Neuf mois dans le noir, dans le ventre de ma mère, une obscurité totale où je faisais partie de l’univers. Et pourtant, je dois m’en tenir aux fameuses histoires de famille. Cette lumière qui m’aide à voir et percevoir ce qui m’entoure avec une certaine limitation. 

Je le sais, en tant qu’enfant je ne percevais pas le monde, j’étais le monde ; j’étais hors espace-temps, hier, aujourd’hui et demain étaient identiques. Je savais tout mais je ne savais pas ce que je savais.

Que s’est il passé et où me suis-je perdu ? 

Peut être trop d’erre de repos sur ma route et je me suis laissé emporter par le temps. Avec mon surmoi en télétravail, je suis devenu un décorateur acharné à la poursuite d’un monde parfait, une vie meilleure entourée d’une famille idéale débordant d’amour.

Je suis tombé dans le piège de l’et-moi illusionniste du monde virtuel tissé de réseaux sociaux qui m’éloigne de mon monde réel.

J’ai simplement oublié que pour être ce que l’on est, il faut d’abord être ce que l’on n’était pas.

J’ai besoin d’accéder à mon être universel, à mon appartenance au Tout, faire émerger mon Être véritable.

J’ai atteint un paix-âge. Ça alors ! il me faut une pièce d’identité. Heureusement, j’en ai une surmoi. Je regarde à coté de moi l’invisible qui projette un calme imperturbable sur ma véritable nature, loin des pensées subies et automatiques. Je ressens que c’est le calme mental, le total lâcher-prise. 

J’hésite et puis je m’autorise, j’enlève le masque, je traverse et maintenant face à moi sur un par-chemin est écrit en grand :

On a toujours besoin d’un petit moi chez Soi 

Philippe Lafargue

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