À qui profite le drame du diagnostic de dysphorie de genre ?

Les mots communiquent avec notre inconscient. La musique des lettres, des syllabes est le métalangage d’une partie de nous qui se reconnaît, s’ancre et évolue afin de nous éviter un chemin de vie en errance.

L’inconscient existe à travers les sonorités et les images, qu’il traduit en symboles.

Un univers irrationnel se met à notre disposition afin que nos failles deviennent des dons : la vie vient nous chercher dans nos vulnérabilités. C’est ainsi que nous prenons possession de ce que nous sommes : des êtres en perpétuelle transformation.

Tenter d’éviter ce travail est une illusion qui nous conduit à la perte de notre essence, à une petite mort dans un enfermement, séparés de la réalité globale du monde qui nous entoure.

Les mots sont des portes vers notre âme !

Un mot nous invite toutes et tous à cette aventure terrestre : notre prénom.

Chaque lettre dont il est composé est riche d’une histoire au-delà de l’espace et du temps. Chaque son nous relie à notre nature profonde : aucun de nous n’est là pour son petit bonheur personnel car nous sommes tous en interaction depuis le Grand Avant jusqu’au Grand Après. (Je vous invite à regarder la dernière merveille des studios Pixar : « SOUL »). La manifestation de notre Être sur le plan terrestre participe à l’Inconscient Collectif cher à Carl Gustav JUNG.

Le plus souvent, le prénom donné à un enfant a été choisi par la mère afin de combler le besoin d’un lien particulier. Consciemment ou non, la mère crée ou pas, le passage de son enfant vers le monde. Ce prénom s’inscrit dans la matière, les cellules, et commence à faire résonner l’histoire en devenir, les prises de conscience symboliques et ainsi, une participation active à une histoire commune ; celle de la famille, de la culture…Notre prénom représente notre responsabilité dans la grande aventure collective.

Après ce préambule, voici où le drame se joue…

« Selon les pays, sur une période de dix à quinze ans…un sentiment d’inadéquation entre le sexe de naissance et le ressenti, a augmenté de 1000 à 4000%… ». « La différence anatomique (et génétique) entre les sexes semble être un obstacle majeur à un épanouissement supposé ; s’en affranchir serait libérateur ». « Le prénom donné par les parents à la naissance – un rituel qui revêt une importance symbolique irréfragable puisqu’il fait entrer l’enfant dans l’histoire de sa famille et dans la communauté des humains – est considéré comme un dead name littéralement nom mort ou morinom ».

« La majorité des enfants qui interrogent leur identité sexuée ne persisteront pas dans leur demande de transformation après la puberté (85% d’entre eux) ».

« Prendre un fantasme pour un désir et, de plus, faire croire qu’il est réalisable est une source de confusion et non de réassurance. Dit-on à un garçon qui veut épouser sa maman (ou à une fille, son papa) que son désir peut se réaliser ? ».

« En quoi la croyance d’un homme qu’il est une femme emprisonnée dans un corps d’homme diffère-t-elle des sentiments d’une patiente atteinte d’anorexie qui se voit obèse ? Pourtant on ne traite pas le trouble de cette patiente par une liposuccion. Alors pourquoi amputer les patients souffrant de dysphorie de genre de leurs organes génitaux ? ». (« La fabrique de l’enfant transgenre » de Caroline ELIACHEFF et Céline MASSON aux Éditions de l’Observatoire).

Changer de prénom pour changer d’identité sexuelle ne suffira pas. Les mal-être, maux, malaises, mal-à-dire ont un sens propre à chacun. Accompagner celles et ceux qui en souffre dans la compréhension d’une bio-logique de l’inconscient qui a besoin d’être portée à la conscience par la parole et non systématiquement par le bistouri, est un véritable cheminement de patience. Un dysfonctionnement est l’expression d’un conflit intérieur. Une ablation précoce sur un enfant de 8 ans est un bâillon posé sur un cri…le hurlement reste en attente !

Est-ce qu’il faut continuer à scinder le physique et le psychisme ?

La santé globale est transmissible par la bienveillance…

Nadjejda Tretiakoff.

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Nom, prénom…

Au cours d’une journée, je me surprends à dire très souvent non et pourtant toutes les personnes que je rencontre ne connaissent pas mon nom. Bien sûr, il y a autour de moi des proches qui me connaissent et auxquelles je dis non. 

Ce que je trouve intéressant, c’est la demande de prénom. Quand je dis non, est ce qu’il y a un prérequis intérieur qui attend de partager l’intensité de l’émotion selon le besoin du moment ? Car entre un non coléreux, un non triste, un non peureux, un non joyeux et un nom de famille, il y a là tout un éventail de possibilités.

À vrai dire, avec un peu de résilience et en ne baissant jamais les bras, je peux mobiliser mon élan vital autour de ces émotions et aller de l’avant. Mais, je ne vais pas garder les bras en épouvantail car je ne me vois pas poursuivre mon chemin de vie en étant inconfortable.

Le nom de famille me semble bien difficile à éviter. D’abord, il y a son origine, puis il y a le poids des générations, des secrets, des fantômes, et enfin le passage obligatoire par un ovule et un spermatozoïde. En bref, l’ ADN, appelé gé-nom-e, c’est le vivant de l’Être.

Dans les réunions de famille, il y a vraiment beaucoup de monde. Je ne sais jamais quelle partie de moi veut être là ou laquelle veut fuir. La tempête familiale prend naissance dans certaines circonstances et peut évoluer en dépression. Ces jours là, je pratique l’effet de distanciation qui me permet de me dissocier de mon personnage et d’obtenir de ma famille un regard conciliant. Tout se joue autour de mon prénom, choix de mes parents et de mes ancêtres en toile de fond. Ils tentent d’assembler tout un tas d’émotions pour continuer l’empreinte transgénérationelle et réveiller les souvenirs quels qu’ils soient. 

Je connais la valeur de ces empreintes et moi qui aime les chevaux, je ne veux pas me trouver sous le sabot du cheval ! Peut être que je cherche l’inconnu dans ma quête de connaissance… La connaissance de mes propres besoins pour cesser de m’occuper de ceux des autres.

Alors dans tout ça, je dois m’interroger avant de poser mon prochain acte. En fait, quelle est la valeur de mon oui si je ne sais pas dire non … ?

Philippe Lafargue

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