Saint Sylvestre

Sur le marché, j’ai retrouvé le Sage qui s’était arrêté. Il était au centre de cette place sans trop d’activité. Et en cette nouvelle année, j’ai osé aller à sa rencontre. Il m’a fait signe de m’assoir face à lui et il m’a partagé un bon mot.

C’était le jour de la Saint Sylvestre, entourés de gens avec des coupes à moitié pleines et des regards vides vers le demain. Peut être, certains ne ressentaient plus le sacré sauvage du moment avant la bascule annuelle ou bien ils ne s’avaient plus s’ils voulaient être. Ils avaient peur de l’imparfait des formes du futur et d’accepter que seul le changement soit permanent.

« À présent, regarde derrière toi, tu vois ce rassemblement de toutes ces mal-à-dit qui viennent se joindre à l’association des maux-dits pour élire le maître-mot ? C’est lui qui va donner le ton, faire le tri-âge et désigner quel type de membre tu deviendras. Pour ceux où le parking-sonne, ils seront automatiquement membres honoraires ainsi que certains cancers qui auront servi la cause honorablement. Beaucoup seront des membres ordinaires avec en tête de devenir des membres bienfaiteurs, et d’autres rêvent encore de devenir des membres fondateurs ».

« Tu vois, non loin, il y a une arche, qu’un nombre incessant de gens traversent avec difficulté ? Ils tiennent tous dans la main un pass-âge et psalmodient leurs re-solutions. Ils avancent très lentement car ils ont mis leur passé devant et ils ne cessent de le pousser. Ils re-solutionnent les mêmes choses d’année en année. La peur de l’inconnu les bloque dans des repères de semblables qui les agrippent éternellement au passé ».

« Maintenant, regarde derrière moi, cet in-connu qui est ton futur. Tu le connais mieux que quiconque, il est devant toi à présent et c’est avec l’alchimie de la contemplation que tu vas suivre tes pas et comme, le pas-sait, tu vas avancer vers le changement qui te réserve de bonnes surprises ».

« Maintenant, sache que tu as de l’avenir dans ton futur ! »

Philippe Lafargue

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L’alchimie de la contemplation

Contempler, c’est regarder avec une attention particulière en s’absorbant dans sa vision.

Comment cet instant hors du temps pourrait être mis au service d’une intention ?

Pendant la contemplation, tout jugement sur la réalité ordinaire est suspendu pour atteindre une vision antérieure à ce qui nous préoccupe. Nous offrons tout notre espace intérieur au silence et à ses vibrations actives.

Ainsi, en faisant le choix conscient de se relier à l’Intelligence de Vie, nous nous libérons de nos pensées car ce sont nos perceptions qui prennent le relai. C’est une ressource magique et inépuisable ; on ne peut pas penser et ressentir en même temps. Nos perceptions sont à même de franchir tous les obstacles que notre raison a créés. À notre demande, nos esprits alliés nous rejoignent en se déplaçant dans les mondes d’en bas, d’en haut et du milieu.

Dans la tradition chamanique, une réalité non-ordinaire nous entoure. Dans le monde d’en bas et le monde d’en haut, des esprits alliés, animaux ou anthropomorphiques, sont disponibles depuis toujours pour nous aider en toute circonstance, forts d’une compassion illimitée et de capacités hors-normes. Le chamane fusionne avec les siens et les laisse agir dans leur proposition de guérison. Dans le monde du milieu, nos pathologies de toute sorte s’installent et nous empêchent d’être vivants pleinement. Le chamane expérimenté voyage entre ces mondes invisibles, accompagné de bienveillance et guidé par tous ses sens. Il recueille des visions symboliques, des perceptions multidimensionnelles (quantiques) et les « ramène » afin que la personne chamanisée s’approprie, à son propre rythme, le recouvrement de son unité. Cette intention d’unité, cette demande d’être au mieux et plus, si besoin, commence son odyssée.

Le chamane voyage dans le nagual, la connaissance silencieuse, en emportant l’intention formulée par une personne figée dans son tonal où la raison est reine (dans ma pratique au son de mon tambour et de mon chant).

En laissant agir l’alchimie de la contemplation, vous pouvez créer ce qui vous semble utile dans votre vie. Comment ?

Vous vous offrez un temps de silence intérieur, dans la pénombre ou les yeux fermés. Il n’est pas nécessaire de savoir méditer, même si c’est une aide. C’est une proposition de porter votre attention sur votre souffle, une sensation corporelle, une musique…une conscience d’Être. Vous en contemplez les sensations…vous vous laissez être absorbés. Vous déposez votre intention, votre demande, en pleine conscience active et vous la contemplez à travers vos 5 sens dans sa réalisation. À ce moment, vous expérimentez l’éternité : « intérieurement activement passif, extérieurement passivement actif »  (Swami Prajnanpad). Et c’est là que tonal et nagual, ces deux polarités, s’harmonisent car ce sont vos perceptions de l’intention à réaliser qui sont à l’œuvre.

Étape importante, vous ressentez le partage des effets de votre intention autour de vous. L’énergie vibratoire de votre création est distribuée à l’infini. Chacun d’entre nous œuvre pour la Totalité et reçoit de cette Totalité. Vous venez de générer un changement…

Vous ouvrez les yeux et vous restez vigilants, dans votre quotidien, en nourrissant la certitude de voir votre intention faire partie de votre vie. Une conscience active « travaille » pour vous et a besoin de l’énergie de vie de vos 5 sens aussi naturellement que peut l’être votre respiration, souffle de Vie.

Il ne vous reste plus qu’à accueillir l’inattendu de vos demandes et à vous adapter aux changements que vous venez de créer.

Au final, laissez opérer l’alchimie de la contemplation car on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise !

Nadjejda Tretiakoff

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