Le Petit Prince navigue en syndrome d’Asperger…

Les praticiens en Rêve Éveillé Libre ont peut-être rencontré dans les rêves de leurs patientes/patients, ce personnage énigmatique.

Georges Romey, à qui nous devons ce merveilleux outil qu’est le REL, écrivait :  « Le Petit Prince est une version moderne de l’angelot…il témoigne de la persistance du sentiment de l’innocence première. Il manifeste le souvenir de l’âme inaltérable venue s’incarner dans un corps qui subsiste, intacte, sous la gangue composée par les catégories valorisantes et les justifications du mental. Il incarne la certitude de l’appartenance de l’être à un « autre monde » non conditionné par les repères réducteurs de la raison. Sur ce plan, il laisse soupçonner son étroite complicité avec le Vieux Sage, ce dernier étant aussi l’exposant d’un univers dans lequel le bien et le mal ne sont pas à la mesure réductrice de l’intelligence humaine. Le Petit Prince et le Vieux Sage appartiennent à ce monde inaccessible où le « sens de la vie » qu’il n’est pas donné aux créatures de la Terre de comprendre, confère aux pensées et aux actes leur dimension juste…Le Petit Prince expose la confrontation entre deux mondes : celui de la Terre, de la matérialité, de l’insertion dans un parcours de vie balisé par les repères de Temps et d’Espace, et celui du ciel, c’est-à-dire d’un accomplissement psychologique qui requiert l’instauration d’une relation confiante aux mystères de l’éternité, de l’infini et de l’imprévisibilité du destin.

Le Petit Prince est de cet univers où le vide n’est pas le rien, où le rien n’est pas le néant !

De ce fait, le symbole peut être apprécié comme un indice de dissipation de l’une des sources fondamentales du mal-être ; l’angoisse métaphysique ».

Le Petit Prince est un enfant perdu. Il regarde le monde d’une façon qui lui est propre. Il ressent très fort certains de ses sens et est effrayé par d’autres. Il n’est pas intéressé par les choses comme un enfant de son âge. Il semble fasciné par ce que lui seul perçoit et alors sa pensée ne trouve pas de repos. « Dessine-moi un mouton… ». «  Il ne renonce jamais à une question ». Peu lui importe si son sens du détail, sa capacité de concentration sur un sujet, dérangent : il persiste « S’il vous plaît…dessine-moi un mouton ».

C’est un enfant qui ne souhaite pas grandir, pas vieillir, ce serait pour lui prendre conscience qu’il dépend des autres, de leurs encouragements, de leur amour.

Le Petit Prince regarde les couchers de soleil sans jamais se lasser, c’est une routine, comme pour rencontrer sa propre tristesse et tenter d’apprivoiser la réalité de la mort à travers ce soleil qui meurt chaque soir…Il devient solitaire parfois jusqu’à l’enfermement dans son propre univers.

Le Petit Prince habite une planète différente. Sa curiosité pour les autres planètes le conforte dans l’étrangeté qui l’entoure, « Les grandes personnes sont bien étranges… » mais son émerveillement l’emmène là où personne ne regarde.

Aux praticiens en REL, je propose de regarder la rêveuse/le rêveur qui se laissent surprendre par l’apparition du Petit Prince dans un scénario de REL, avec une attention particulière et de s’interroger sur les indices d’un possible syndrome d’Asperger de leur patiente/patient.

L’appel indicible à rencontrer une angoisse métaphysique pour cette personnalité particulière invite une oreille attentive, celle du cœur : « L’essentiel est invisible pour les yeux ».

Nadjejda Tretiakoff.

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De l’humilité du thérapeute…

Le Rêve Éveillé Libre est l’expérience d’une liberté entre deux mondes.

« Nous sommes réels et ne sommes pas des symboles…libre à toi de nous qualifier de symboles…mais nous sommes exactement aussi réels que tes semblables. Tu n’infirmes rien et ne résous rien en nous qualifiant de symboles. Nous sommes bel et bien ce que tu qualifierais de réel ». ( Voyage dans le monde inférieur de Carl Gustav JUNG)

Dans le Rêve Éveillé Libre, l’imaginaire est le ferment d’une réalité à vivre. Et comme « Emilie Jolie » se plaît à le dire : « Mieux vaut vivre ses rêves que de rêver sa vie ».

Une harmonisation des axes espace/temps s’opère derrière nos paupières closes et nous devenons, pendant la séance de rêve, le spectateur privilégié d’un futur à portée de main. Cette main, c’est la nôtre, elle est au bout de notre bras. Transformer sa vie demande une implication et une acceptation à se laisser emporter…

L’accompagnant n’est pas un magicien et toutes les propositions de thérapie qui promettent des changements sans effort s’adressent à des enfants qui ne veulent pas devenir adultes.

Être thérapeute est un métier qui requiert de nombreuses compétences. La première est l’humilité… « Si je veux réussir à accompagner un être vers un but précis, je dois chercher là où il est, et commencer là, justement là. Celui qui ne sait pas faire cela se trompe lui-même quand il pense qu’il peut aider les autres. Pour accompagner un être, je dois, certes comprendre plus que lui, mais d’abord comprendre ce qu’il comprend. Si je désire avant tout montrer ce que je sais, c’est que je suis orgueilleux et que je cherche à être admiré de l’autre plutôt que de l’aider. Tout soutien commence avec l’humilité devant celui que je veux accompagner. C’est pourquoi, je dois comprendre qu’aider n’est pas vouloir maîtriser mais vouloir servir. Si je n’y arrive pas, je ne puis aider l’autre ». (Søren KIERKEGAARD)

En Rêve Éveillé Libre, le thérapeute respecte les symboles déposés par la rêveuse/ le rêveur. L’humilité s’invite, une autorisation est donnée à la relation thérapeutique. Différemment, le symbole est contraint au silence, la passerelle entre les deux mondes s’effondre, et l’accompagnant a négligé l’essentiel : « C’est à un combat sans corps qu’il faut te préparer, tel que tu puisses faire front en tout cas, combat abstrait qui au contraire des autres s’apprend par rêverie. » ( Henri MICHAUX )

Nadjejda Tretiakoff

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Le deuil

FRANKENWEENIE  de TIM  BURTON est en noir et blanc comme un rêve…

Voici un film pour adulte mélancolique en contradiction avec son enfant intérieur et l’époque bénie où tout semblait possible même la résurrection à l’infini (principe de plaisir).

Viktor, petit garçon d’une dizaine d’années a recours à la science pour ressusciter Sparky son chien mort, et certainement l’être auquel il tient le plus.

La solitude de cet enfant, pourtant aimé de ses parents, interpelle au point qu’une brève image dans le cimetière pour animaux attrape le regard sur la tombe de Bambi, faon qui dans l’histoire connue de tous, est orphelin, réellement seul, et pas seulement symboliquement.

Le film nous rappelle notre goût pour la fascination morbide. Vous vous souvenez, ces croûtes grattées sans cesse sur nos genoux d’enfant, ce qui empêchait la cicatrisation, phénomène spontané, d’opérer naturellement ?

Il évoque aussi la pensée magique de l’enfant qui lui permet d’affronter la réalité, de la transformer et surtout d’apprendre à créer. « Quand je serai grand… » est une façon de se projeter dans un avenir où l’on est créateur de sa vie, peut-être devenir scientifique. La science n’est-elle pas un rempart contre l’émotion qui pourrait nous submerger ?

Les parents doivent expliquer ce qu’est la mort à leur enfant. En tout cas, ce n’est pas être un zombie, un entre-deux états, ni vivant ni mort, dépourvu de conscience, parfois inconfortable, et qui mène à l’intégration du principe de réalité.

La mort est un processus de transformation. Accepter ce processus c’est accepter de renaître différemment.

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Connaissez-vous votre point de rupture?

Les circonstances exceptionnelles que connaît notre planète mettent en exergue notre point de rupture qui est, en même temps, notre potentiel d’évolution. Loué soit le point de rupture !

À quel moment se manifeste le grand écart ? À l’instant où nous ne voulons plus rien de « négatif » et où nous ne voulons que du « positif ». C’est là que la réalité nous échappe et que le monde virtuel ouvre ses portes. « Le désir, recherche compulsive de la sensation agréable, et la peur, fuite obsessionnelle de la sensation désagréable, rythment la vie de l’être conscient »  (Libérer l’esprit : Laurent Huguelit).

Je rappelle ici, que notre cerveau ne fait que recréer le souvenir de nos sensations. Ainsi, le point de rupture nous permet, en fait, de réactualiser nos sensations en vivant du nouveau. C’est la fameuse madeleine de Proust en version 2.0

En réalité, nous arrêtons de respirer, bloqués dans la quête à tout prix de ce qui nous semble bon et dans la fuite infernale de ce qui nous semble mauvais.

Le point de rupture se ressent dans la tête ; moral en berne, manque d’envie, déprime voire début de dépression, et dans le corps ; fatigue, allergies, maux de tête, maux de cœur (qui sont l’expression des systèmes sympathique et parasympathique en désordre)…

Notre point de rupture s’est trouvé activé, il y a presqu’un an maintenant, par la pandémie. Depuis tout ce temps, notre respiration est suspendue aux annonces diverses et variées de catastrophes, de libérations anticipées, de morts, de culpabilisations, d’interrogations sans réponses cohérentes, d’apnées interminables…Il n’y a plus de perspectives d’avenir possibles, pourtant l’Être Humain ne peut exister sans projet. Le moindre instant de joie est contraint de se vivre en catimini de crainte de le payer au prix fort. Nous vivons avec un glaive au-dessus de nos têtes : laquelle sera tranchée aujourd’hui ?

Mais…le point de rupture nous invite à être dans la Vie. Comment ?

La Vie c’est la sensation ! Je propose ici, de vivre des rituels…ces moments de rendez-vous avec nous-mêmes où nous observons consciemment la vie en nous. Ces moments de congruence entre ce que nous pensons et ce que nous agissons : savourer un fruit, un verre d’eau, une respiration, un partage en conscience avec l’autre tout simplement, quelques mouvements ou étirements musculaires, retrouver l’usage des 4 hormones du bonheur : endorphine, dopamine, ocytocine, sérotonine  (Les hormones du bonheur en lumière : Loretta Breuning). Ainsi, nous reprenons possession du temps vécu et une seconde peut sembler une éternité. Cette autorisation, c’est à chacun de se l’offrir…c’est un espace de redécouverte de notre libre-arbitre et de retrouvailles avec le lâcher-prise…

Le point de rupture s’exprime par une crise et l’étymologie de crise ; krisis, signifie action de distinguer, action de choisir, action de se séparer, action de décider…Actions : ne pas entrer dans l’attentisme, l’inertie, la petite mort.

Le point de rupture nous invite à agir sur notre vie ! Nous avons des ressources déjà éprouvées dans d’autres circonstances. C’est le moment de les retrouver. Il n’y a rien à apprendre que nous ne sachions déjà, quelque part à l’intérieur de nous. Tout est là dans notre esprit, prêt à être utilisé.

Je vais vous raconter une petite histoire…En des temps lointains, au Japon, les élèves d’une école de Tir à l’Arc réputée recevaient, ce matin-là, LE Maître…l’effervescence d’une telle rencontre, unique dans une vie, était palpable dans toutes les respirations…Enfin, LE Maître arrive.

IL commence par une démonstration de son ART…Une cible est placée à bonne distance…LE Maître se concentre, bande son arc…décoche sa flèche…qui arrive au cœur de la cible ! Les élèves restent muets d’admiration devant une telle dextérité…La cible est reculée à longue distance…LE Maître se concentre, bande son arc…décoche sa flèche…qui arrive, comme la première, au cœur de la cible !

N’y tenant plus, un élève, plus émerveillé encore que tous les autres, ose s’approcher DU Maître et timidement, lui pose cette question :  « Maître, comment avez-vous fait pour mettre votre flèche, deux fois de suite, au cœur de la cible ? »

LE Maître, après un instant de recueillement lui répond : « Demande-moi, plutôt, comment j’aurais pu ne pas mettre ma flèche deux fois de suite au cœur de la cible ? »

L’élève sent que l’instant est grave…il ne comprend pas l’interrogation suspendue dans l’air…

LE Maître finit par murmurer, dans un souffle long et léger : « Pour deux raisons…la peur de l’échec et le désir de réussite… »

Nadjejda Tretiakoff

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Une partie de nous ne connaît jamais le repos

L’activité du cerveau passe par différentes fréquences et chaque variation va exercer sur le fonctionnement du corps une incidence étonnante jusqu’à la mitochondrie, lieu des échanges au plus profond de la cellule. La prise de conscience de ces ondes cérébrales peut nous permettre de mieux les maitriser et par là, de modifier ce qui ne nous convient pas en nous-mêmes.

« L’esprit est un champ scintillant parsemé de points lumineux, traversé de trains d’étincelles de-ci de-là…Comme si la Voie lactée était entrée dans une danse cosmique…Un métier à tisser enchanté où des millions de filaments brillants tissent un motif de dissolution lourd de sens, mais ne répondant à aucune loi ; une harmonie mouvante de sous-modèles ». (Charles SHERRIGTON médecin, neurologue 1857-1952)

Petit cours d’alphabet grec…Alpha, Bêta, Gamma, Delta, Thêta…

Haute fréquence-Eveil-Conscience : fréquence que nous expérimentons tout au long de la journée, stimulée par nos 5 sens. Un continuum d’informations est traité. C’est la fréquence Bêta. Nous coparticipons à la vie qui nous entoure. Les ondes cérébrales sont courtes et rapides.

Dans la fréquence hyper-Bêta ou Gamma, notre cerveau traite une quantité de données « extraordinaire », au sens strict. C’est le temps où nous sommes absents à notre environnement pour être spécifiquement concentrés.

Basse fréquence-Subconscient : c’est le moment de la détente. Les ondes cérébrales sont lentes. Les stimulations sensorielles sont à minima. Les rythmes Alpha et Thêta apportent le calme nécessaire à la méditation, à la concentration.

Très basse fréquence-Sommeil-Inconscient : c’est la porte du sommeil et des rêves, les ondes cérébrales ralentissent volontairement. Le monde extérieur est placé à distance. Le corps entre en catatonie (sans activité motrice) afin de se « réparer ». C’est le temps « hors temps » de l’aventure aux confins de nous-mêmes. Nous expérimentons les fréquences les plus basses de la conscience. Les rythmes Thêta et Delta sont mesurés dans cet état inconscient où, pourtant, notre conscience ne cesse d’être en activité.

Pour en savoir plus…Pr Denis Bedat « Les nouvelles sciences de la santé » :

Bêta : la gestion des affaires (fréquence12-40 Hz)

État psychologique : éveil, activité, alerte, excitation, affirmation, anxiété, enthousiasme.

Bêta est la fréquence la plus élevée du continuum de conscience et le plus à l’œuvre dans notre quotidien. Les ondes Bêta sont rapides, sporadiques et émises lorsqu’on est agité et en éveil. Elles sont réparties de façon symétrique de chaque côté du cerveau au niveau frontal. Il y a 3 catégories : Bêta normal de 12 à 20 Hz, Bêta haut de 20 à 40 Hz et hyper-Bêta de plus de 40 Hz appelé aussi Gamma. Les moments Haut-Bêta et Gamma sont associés à une prise de conscience élevée. Plus la fréquence des ondes cérébrales est élevée, plus les informations traitées sont nombreuses. Le cerveau fonctionne intensément, mémorise et comprend la réalité de manière linéaire.

Les hautes ondes Bêta modifient la perception du temps : nous sortons de l’état corps-esprit habituel pour atteindre un état extatique. Nous exécutons des tâches complexes avec rapidité et efficacité. Une seconde semble une éternité car nous sommes profondément concentrés. Notre perception du temps est inscrite dans notre mémoire et alignée sur l’allure du fonctionnement de notre cerveau. Lorsque notre horloge interne s’accélère, nous avons la sensation que le monde extérieur fonctionne plus lentement et nous pouvons mémoriser plus de choses, c’est ce qui nous donne l’impression que davantage de choses se produisent.

Selon le neuroscientifique David Eagleman, « l’humain a développé une perception turbo dans le but de stocker l’information dans son esprit, afin de pouvoir y accéder en situation de stress ». Tout ce qui pourrait s’avérer utile est synthétisé (nous sommes plus attentifs et plus sensibles aux détails) et est stocké dans les neurones afin de permettre, si besoin, d’échapper à un danger. Plus le processus est rapide, mieux les cellules sont synchronisées.

Le rythme Bêta se scinde en deux catégories : sain et malsain. Maîtriser son émotivité, focaliser son esprit peuvent sembler très avantageux mais rester bloqué dans une haute fréquence mène à un mode de vie oppressant pour la santé et sans joie. Les fréquences Haut-Bêta et Gamma induisent la sécrétion de noradrénaline aussi appelée norépinephrine, relâchée par les terminaisons nerveuses du système sympathique. De plus, dans les épisodes d’anxiété ou d’angoisse, le cerveau sécrète du cortisol « hormone du stress » nocive pour la santé.

Ces moments de forte énergie ou d’hyper-concentration sont utiles à court terme. Ils augmentent le rythme cardiaque, la respiration et ont des répercussions sur le corps. Les substances neurochimiques se propagent dans le sang, diminuent les leucocytes et détériorent le système physiologique.

Alpha : calme et posé (fréquence : 8.5-12Hz)

État psychologique : relaxé, méditatif, serein.

Au repos, les ondes Alpha émanent du sommet de notre tête. Alpha est un constituant essentiel du processus de relaxation avant le sommeil et est produit par l’activité mentale pendant que nous dormons. Elle est l’onde prépondérante dans la partie centrale et arrière de notre cerveau, le lobe occipital, siège des centres visuels.

Les hauts niveaux d’ondes Alpha apparaissent en état d’esprit introspectif, bloquant notre sensibilité au monde extérieur. Alors que les ondes Haut-Bêta et Gamma relient les connexions sensorielles, les ondes Alpha semblent les couper. Par ailleurs, en état de méditation, les zones du cerveau qui contrôlent nos perceptions tactiles et auditives font preuve d’une activité accrue.

Alpha est associé aux états de rêverie légère, à la pensée créative, à la tranquillité, à l’attention paisible et réduit l’anxiété et le stress en augmentant la production de sérotonine. Ses ondes aident à réguler l’humeur, l’appétit et le sommeil au même titre que la contraction des muscles.

Alpha focalise sur le monde intérieur tout en restant conscient du monde extérieur. La respiration ralentit, la pression sanguine aussi et ainsi la production d’hormone du stress diminue.

Thêta : de l’autre côté … (fréquence : 3.5-8.5 Hz)

État psychologique : rêve, créativité, calme profond.

Ce rythme émane des zones du cerveau associées à la méditation profonde de la personne qui pratique le yoga avec les yeux fermés. C’est l’état de résolution des problèmes et précurseur du sommeil paradoxal en catalysant la pompe sodium-potassium.

Les ondes Thêta oscillent dans l’hippocampe et sont associées au cœur de notre monde intérieur : la mémoire, l’émotion, la neuroplasticité, le sommeil, le rêve, la méditation, l’hypnose, l’encodage et la récupération des souvenirs. C’est un état hypnagogique, à la frontière de l’éveil et du sommeil (REL) où s’expriment une vive imagerie mentale et un sentiment de paix. Les ondes Haut-Thêta sont émisent, en particulier, par les jeunes enfants. Elles favorisent l’imagination de l’enfant mais aussi génèrent la difficulté de concentration de longue durée. Les émissions d’ondes Thêta permettent une mémorisation exceptionnelle et la faculté de créer et de revivre des souvenirs.

Le pont Alpha-Thêta.

Les ondes lentes Thêta accompagnent les souvenirs animés, les associations libres, les idées soudaines, l’inspiration créative et les sensations d’unité avec l’univers. C’est un état mystérieux très productif pendant lequel le système nerveux central réduit sa réceptivité à sa périphérie. Le pont Alpha -Thêta est le plus extatique, lié aux états hypnagogiques ; ces moments de synchronisation où nous recevons des informations de guérison psychologique personnelle.

L’interaction entre Alpha et Thêta est un pont crucial dans le spectre de la conscience. La vibration Thêta apporte la profondeur de la matière et Alpha, la lucidité des images. L’intérieur est extérieur et l’extérieur est intérieur, conscient et inconscient personnel sont ensemble.

Le pont Alpha-Thêta libère les catécholamines (hormones ou neurotransmetteurs) telles l’épinéphrine, l’adrénaline et la dopamine nécessaires à la mémorisation et à l’apprentissage.

Thêta permet la méditation profonde et la connexion spirituelle, les expériences extracorporelles (voyages chamaniques ou prière mystique) où tout ce qui nous entoure est perçu en nous. Lorsque la pleine conscience est atteinte, le « je » est capable d’observer ce qui se passe dans son corps, ses émotions et son esprit, sans réagir.

Delta : l’esprit plonge dans l’inconscient (fréquence : 0.5-3.5 Hz)

État psychologique : sommeil profond, réjuvénation physique, inconscient.

Le cerveau est aussi actif pendant le sommeil qu’à l’éveil. Au stade du sommeil paradoxal, le cerveau endormi envoie de forts signaux aux muscles. Quelques-uns provoquent des petits mouvements rapides au niveau des yeux.

Chaque nuit, nous mourons pour mieux renaître.

Nadjejda Tretiakoff

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Avez-vous une mission transgénérationnelle ?

Il y a quelques années, à la sortie du livre de Salomon SELLAM  « Le sens caché des désordres amoureux », un voile monumental s’est levé et tout un pan de vie s’en est vu éclairé !

Au départ, ma curiosité avait choisi le titre pour comprendre « mes désordres amoureux » mais très vite Salomon SELLAM m’a apporté bien plus !

Je choisis d’aborder une idée de l’auteur que mes 25 années de pratique ont pu vérifier quasiment dans chaque situation où je proposais ce regard à mes patients.

Au fur et à mesure des partages, j’ai enrichi ce travail et je vous en soumets les grandes lignes.

Tout d’abord, un petit calcul s’impose : issu de la même mère et du même père, dans quel  ordre êtes-vous venu au monde ? 1er, 2ème ou 3ème ?

Il faut tenir compte des avortements thérapeutiques ou volontaires, des fausses couches, des enfants mort-nés. Tous les départs de vie sont à considérer car l’inconscient comptabilise de la même façon les naissances et les conceptions : dès la première multiplication de cellules issue de la fécondation, la vie est là et toute vie a sa place dans le transgénérationnel.

Si vous êtes un 4ème vous devenez un numéro 1…un 5ème vous devenez un numéro 2…un 6ème    vous devenez un numéro 3…ainsi de suite…

Dans le ventre maternel, l’ordre dans lequel vous vous présentez décide de votre « héritage » car vous récupérez la mémoire due à cet ordre. La mémoire cellulaire joue sous rôle.

Voici ce qu’écrit Salomon SELLAM :

Tous les n°1, 4 et 7 appartiennent à la famille des chiffres que l’on trace uniquement avec des droites, c’est l’axe des nombres « rigides ».

Tous les n°3, 6 et 9 appartiennent à la famille des chiffres que l’on trace uniquement avec des courbes, c’est l’axe des nombres « souples ».

Tous les n°2, 5 et 8 appartiennent à la famille des chiffres que l’on trace avec des droites et des courbes, c’est l’axe intermédiaire entre les « rigides » et les « souples » . Pour le 8, les droites sont situées au croisement des deux ronds.

Merci Salomon SELLAM !

Voici ce que je vous propose pour continuer à vous amuser…

Les n°1 sont des enfants « néo » quelque chose. Ils tracent leur route. Ils innovent, ils ont des idées et deviennent des spécialistes. Ils viennent principalement pour « faire travailler » la lignée du père. Souvent solitaires, ils font leur petit bonhomme de chemin. Le rôle des parents est de les soutenir, ne pas les obliger à investir la fratrie sans culpabilité et aussi de les autoriser à profiter de leur différence et à ne pas se laisser « dépouiller ».

Les n°2 sont « des intermédiaires » nés. Ils viennent pour « faire travailler » la lignée de la mère. Ils fédèrent, ils sont diplomates souvent à leurs dépens (tout pour les autres), ils s’intéressent aux autres plus qu’à eux-mêmes. Ils se retrouvent souvent seuls alors qu’ils aiment être entourés car ils sont très doués pour repérer les affinités des uns et des autres et une fois les groupes constitués, ils s’en retrouvent exclus. Le rôle des parents est de les valoriser dans leurs actions altruistes en les aidant à prendre conscience de l’importance de la place invisible qu’ils occupent.

Les n°3 sont des « touche à tout », ils commencent et ne terminent pas, ça ne les intéresse pas. Ce sont des généralistes. Je recommande aux parents des n°3 d’inscrire leur enfant à une activité pour 3 mois car ce délai atteint, il souhaite entreprendre autre chose ! Ces enfants ont plein d’idées tout le temps et beaucoup de ces idées ne deviennent rien d’autre que le plaisir de l’idée ! Leur vie n’est pas un long fleuve tranquille car leur mission est de « faire changer » le transgénérationnel. Tout ce qui est resté  « secret de famille » est pour eux ! Et ils travaillent dur pour trouver leur propre chemin.

Il me semble qu’après avoir ressenti notre place, certaines tensions disparaissent, un sens est donné à nos comportements et pour ceux qui sont parents, un enfant n°1 ne sera jamais comme un n°3, un n°2 ne deviendra pas un n°1…et lorsque vous avez , par exemple, un enfant aîné qui s’avère être un n°2 , vous pouvez le soulager dans ses efforts pour être le 1er en tout car ce n’est pas sa place naturelle…lorsque vous avez un enfant dit « inconstant » c’est peut-être un n°3, alors encouragez-le dans ses découvertes…

Nadjejda TRETIAKOFF

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Pervers narcissique

Êtes-vous une proie de choix pour pervers narcissique ?

Étonnamment, le narcissisme de la personnalité pervers narcissique est très fragile et elle a un besoin vital de trouver chez l’autre admiration, approbation, idéalisation…un vrai tonneau des Danaïdes. Cette personnalité a besoin d’un miroir pour échapper au manque d’estime de soi : miroir mon beau miroir…

« Dans la mythologie, la mère de Narcisse ; Liriopé, a été violentée par le fleuve Ovide et de cette union non consentie est né Narcisse. Le narcissisme porte en lui les thèmes mythologiques. Au souvenir d’une enfance paradisiaque – rarement vécue mais tapie au fond de son imaginaire – se mêle un profond sentiment de sa fragilité en raison d’un évènement traumatisant…Le nom de Narcisse signifie « narcose », « endormissement », engourdissement » car Narcisse n’est pas encore né à lui-même. Sa mort, en réalité, sera sa seconde naissance…Ces données évoquent à elles seules toute l’ambivalence de Narcisse : naissance et mort, rêve de paradis et descente aux enfers…Comment naître à soi-même malgré et grâce à la douleur ? (Luc Bigé) ».

Le pervers narcissique est construit ainsi :

  • Le principe de plaisir, un auto-érotisme, le protège contre le morcellement et doit être nourri à grand renfort d’énergie.
  • Il perçoit son propre corps comme un objet d’amour.
  • Sa libido, énergie psychique, est tournée vers lui-même ce qui le sépare du principe de réalité.
  • Son image de soi est à ce point idéalisée qu’il résiste mal aux frustrations.

À celles qui ont expérimenté une relation de couple avec un pervers narcissique, vous n’imaginiez pas que le pouvoir était, en fait, de votre côté ! (Je fais le choix de n’évoquer, pour cette fois, que les hommes pervers narcissiques).

Alors comment se fait-il qu’autant de souffrance se vive dans une telle relation ?

Je vous propose un début de réponse au regard de mon accompagnement des femmes et enfants pris au piège d’un pervers narcissique.

Au commencement, la proie est facile à repérer ; elle désire un enfant. Et si ce n’est pas encore le cas, le pervers narcissique va lui faire la promesse de faire d’elle une mère comblée.

C’est très tentant.

La suite est prévisible : la proie est portée aux nues et devient une merveille en ce monde. Le prédateur a reniflé sa blessure et s’est engouffré dedans car il a la même : être exceptionnel !

Une fois la proie dans la toile, le prédateur la videra, petit à petit, de son suc vital. Entre temps, une famille a émergé, solide bastion du pervers narcissique.

Ce que vous aviez pris pour de l’amour, madame, ne peut pas en être car le pervers narcissique en est dépourvu. Vous avez été leurrée. Il ne ressent pas même de l’empathie.

Le pervers narcissique passe de proie en proie…on ne change pas les rayures du tigre !

C’est là que le thérapeute peut intervenir.

De quelle façon ?

Merci Professeur Laborit pour votre éloge de la fuite…en mettant fin à l’espoir !

Madame, ce que vous avez vécu de bon dans cette relation ne reviendra pas, car en réalité, ce n’était qu’un exercice de séduction destiné à vous laisser au bord du chemin, vidée.

C’est douloureux d’apprendre à renoncer à l’espoir que tout redevienne comme avant.

Les enfants nés de cette relation souffriront longtemps en pensant ne pas être dignes de l’amour de leur père.

Le travail de renoncement est un accompagnement dans la déconstruction de l’espoir : le temps n’y changera rien et dans la reconstruction de la réalité : un père peut ne pas aimer son enfant pour ce qu’il est et l’enfant n’a pas à mériter l’amour de son père.

Le pervers narcissique ne change pas. Il ne se remet pas en question. Cette quête laisserait apparaître une blessure qui ne doit pas être contactée. C’est pourquoi cette personnalité attaque, pour ne pas avoir à se défendre. La psychothérapie n’est pas pour lui car c’est une étape de vie où l’on meurt à soi-même pour renaître et le pervers narcissique ne prendra pas ce risque.

La seule solution, madame, est la fuite, sauver sa peau, se pardonner d’y avoir cru malgré les évidences et surtout retrouver l’estime de soi.

Nadjejda Tretiakoff

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La haine de soi


Je transpose ce concept lourd de conséquences dans l’histoire de l’humanité, à ma pratique et à l’intérêt que je porte à l’enfant intérieur.
J’ai découvert ce que le travail avec l’enfant intérieur pouvait apporter en lisant, il y a quelques décennies, le livre le Margaret Paul traduit en français sous le titre « Renouez avec votre enfant intérieur » aux éditions Le souffle d’or.
J’ai rapidement introduit cette proposition dans mes accompagnements de patients car il m’est apparu évident que, tant que l’enfant en nous souffre, impossible pour l’adulte de construire une vie satisfaisante.
La colère, la tristesse, la peur de ne pas être aimé pour ce qu’il est, jalonnent le chemin du petit enfant dans des proportions variables. Ces manques seront la base de la constitution de sa personnalité. Les défaillances parentales nécessaires à la recherche de l’autonomie de l’enfant peuvent le maintenir dans une frustration telle que sa vie ne sera qu’une fuite en arrière dans une quête improbable de re-création d’un passé sur mesure.

Les défaillances dans l’amour porté à l’enfant peuvent trouver une forme de réparation en rencontrant l’enfant intérieur et en construisant, petit à petit, une auto-parentification.
C’est l’adulte en nous qui accueille l’enfant, l’apprivoise parfois, le console toujours et l’aime inconditionnellement. L’adulte a la capacité de mettre à distance des parents malveillants ou maltraitants.

La thérapie accompagne cette douloureuse épreuve. Parfois, la sauvegarde de l’intégrité physique et psychique impose une mise au ban des parents. Seul l’adulte peut être suffisamment consolidé pour vivre cette rupture.
L’enfant en nous ne pourra jamais accepter que les êtres qui auraient dû l’aimer en sont, en réalité, incapables. Cette incompréhension est, selon moi, le lit de la haine de soi que l’enfant pourra développer. « Si je ne suis pas digne d’être aimé, il ne me reste qu’à me haïr ».
Les conséquences psychologiques voire psychiatriques s’imposent alors dans le long terme.

Mon approche consiste à dissocier l’amour que l’enfant continuera à chercher chez ses parents, du comportement sans attente que l’adulte met en place. L’adulte en nous crée le devenir de l’enfant intérieur pour ne pas laisser le fantôme du passé l’emprisonner dans un amour parental zombie.
Je propose de nous aimer inconditionnellement dans nos contradictions grâce à cette passerelle tendue vers le futur.

Ainsi l’amour de soi peut trouver sa place et chasser la haine de soi.

Nadjejda Tretiakoff

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