L’alchimie de la contemplation

Contempler, c’est regarder avec une attention particulière en s’absorbant dans sa vision.

Comment cet instant hors du temps pourrait être mis au service d’une intention ?

Pendant la contemplation, tout jugement sur la réalité ordinaire est suspendu pour atteindre une vision antérieure à ce qui nous préoccupe. Nous offrons tout notre espace intérieur au silence et à ses vibrations actives.

Ainsi, en faisant le choix conscient de se relier à l’Intelligence de Vie, nous nous libérons de nos pensées car ce sont nos perceptions qui prennent le relai. C’est une ressource magique et inépuisable ; on ne peut pas penser et ressentir en même temps. Nos perceptions sont à même de franchir tous les obstacles que notre raison a créés. À notre demande, nos esprits alliés nous rejoignent en se déplaçant dans les mondes d’en bas, d’en haut et du milieu.

Dans la tradition chamanique, une réalité non-ordinaire nous entoure. Dans le monde d’en bas et le monde d’en haut, des esprits alliés, animaux ou anthropomorphiques, sont disponibles depuis toujours pour nous aider en toute circonstance, forts d’une compassion illimitée et de capacités hors-normes. Le chamane fusionne avec les siens et les laisse agir dans leur proposition de guérison. Dans le monde du milieu, nos pathologies de toute sorte s’installent et nous empêchent d’être vivants pleinement. Le chamane expérimenté voyage entre ces mondes invisibles, accompagné de bienveillance et guidé par tous ses sens. Il recueille des visions symboliques, des perceptions multidimensionnelles (quantiques) et les « ramène » afin que la personne chamanisée s’approprie, à son propre rythme, le recouvrement de son unité. Cette intention d’unité, cette demande d’être au mieux et plus, si besoin, commence son odyssée.

Le chamane voyage dans le nagual, la connaissance silencieuse, en emportant l’intention formulée par une personne figée dans son tonal où la raison est reine (dans ma pratique au son de mon tambour et de mon chant).

En laissant agir l’alchimie de la contemplation, vous pouvez créer ce qui vous semble utile dans votre vie. Comment ?

Vous vous offrez un temps de silence intérieur, dans la pénombre ou les yeux fermés. Il n’est pas nécessaire de savoir méditer, même si c’est une aide. C’est une proposition de porter votre attention sur votre souffle, une sensation corporelle, une musique…une conscience d’Être. Vous en contemplez les sensations…vous vous laissez être absorbés. Vous déposez votre intention, votre demande, en pleine conscience active et vous la contemplez à travers vos 5 sens dans sa réalisation. À ce moment, vous expérimentez l’éternité : « intérieurement activement passif, extérieurement passivement actif »  (Swami Prajnanpad). Et c’est là que tonal et nagual, ces deux polarités, s’harmonisent car ce sont vos perceptions de l’intention à réaliser qui sont à l’œuvre.

Étape importante, vous ressentez le partage des effets de votre intention autour de vous. L’énergie vibratoire de votre création est distribuée à l’infini. Chacun d’entre nous œuvre pour la Totalité et reçoit de cette Totalité. Vous venez de générer un changement…

Vous ouvrez les yeux et vous restez vigilants, dans votre quotidien, en nourrissant la certitude de voir votre intention faire partie de votre vie. Une conscience active « travaille » pour vous et a besoin de l’énergie de vie de vos 5 sens aussi naturellement que peut l’être votre respiration, souffle de Vie.

Il ne vous reste plus qu’à accueillir l’inattendu de vos demandes et à vous adapter aux changements que vous venez de créer.

Au final, laissez opérer l’alchimie de la contemplation car on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise !

Nadjejda Tretiakoff

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Une île

Sur une mer calme, vole un aigle en silence,

Sérénité projetée, profondeurs en transe,

Un bouillonnement épuise ma vigilance,

Terre sans Homme, l’animalité en 6e sens.

Je regarde le ciel, le ciel me regarde,

Abysses inversés, y goûter, il me tarde.

Chemins escarpés, sans la carte je me perds.

Ascensions infinies, la souffrance doit se taire.

Une yourte flottant dans l’immense steppe,

L’aigle s’y pose, une louve m’y attend.

Le vent guide mes pas, et le chant des ancêtres

Berce mon âme mongole, libérée de l’île, je m’envole.

                                                                 Nadjejda Tretiakoff

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Pas sages

Je suis allée te chercher dans une autre vie,

Le rêve était clair, mes propres pas j’ai suivi,

Le temps a ouvert la porte vers l’autre côté,

Je suis devenue amnésique, j’ai tout laissé.

J’ai laissé mes erreurs et mes entêtements,

J’ai oublié les peurs et tous les sentiments,

J’ai chanté, j’ai ri un peu, j’ai pleuré souvent,

Et puis j’ai essayé de vivre, tout simplement.

Sans effroi j’ai approché le pire de moi,

Souvent j’ai pactisé avec le pire de l’autre,

Je ne me sens pas humiliée, j’ai fait mes choix,

Bannie du ciel, sans prophète, sans apôtres.

Mon âme a entendu l’écho de ton message,

Chevauchant l’Etoile filante, j’ai fait le voyage,

Dans tes bras, contre toi, ne soyons pas si sages,

Délectons-nous de notre Amour d’un autre âge.

                                                   Nadjejda Tretiakoff

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Emie

Effluves d’une âme légère, fleuries, épicées,

Des vols de papillons devancent ta silhouette,

La nature m’honore le jour où tu es née,

Tu souris, heureuse, au chant de l’alouette.

Les paupières fermées, je devine ton secret,

Derrière ton sourire…une étoile t’a oubliée.

Les sentiers de terre sont si rudes sous tes pas,

Tu vacilles et fière, tu n’abandonnes pas.

Ton regard clair se pose doucement sur moi,

Je frémis de tant de douceur, y ai-je droit ?

Mon amie que j’aime à ma façon à moi,

Ta beauté m’effleure, c’est le ciel qui t’envoie.

D’une vie à l’autre, je te retrouverai,

Enfants que nous serons à nouveau, je saurai

Ne plus perdre de temps à te rencontrer,

Je te prendrai par la main, nous irons jouer.

                                                                             Nadjejda Tretiakoff

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Avez-vous une mission transgénérationnelle ?

Il y a quelques années, à la sortie du livre de Salomon SELLAM  « Le sens caché des désordres amoureux », un voile monumental s’est levé et tout un pan de vie s’en est vu éclairé !

Au départ, ma curiosité avait choisi le titre pour comprendre « mes désordres amoureux » mais très vite Salomon SELLAM m’a apporté bien plus !

Je choisis d’aborder une idée de l’auteur que mes 25 années de pratique ont pu vérifier quasiment dans chaque situation où je proposais ce regard à mes patients.

Au fur et à mesure des partages, j’ai enrichi ce travail et je vous en soumets les grandes lignes.

Tout d’abord, un petit calcul s’impose : issu de la même mère et du même père, dans quel  ordre êtes-vous venu au monde ? 1er, 2ème ou 3ème ?

Il faut tenir compte des avortements thérapeutiques ou volontaires, des fausses couches, des enfants mort-nés. Tous les départs de vie sont à considérer car l’inconscient comptabilise de la même façon les naissances et les conceptions : dès la première multiplication de cellules issue de la fécondation, la vie est là et toute vie a sa place dans le transgénérationnel.

Si vous êtes un 4ème vous devenez un numéro 1…un 5ème vous devenez un numéro 2…un 6ème    vous devenez un numéro 3…ainsi de suite…

Dans le ventre maternel, l’ordre dans lequel vous vous présentez décide de votre « héritage » car vous récupérez la mémoire due à cet ordre. La mémoire cellulaire joue sous rôle.

Voici ce qu’écrit Salomon SELLAM :

Tous les n°1, 4 et 7 appartiennent à la famille des chiffres que l’on trace uniquement avec des droites, c’est l’axe des nombres « rigides ».

Tous les n°3, 6 et 9 appartiennent à la famille des chiffres que l’on trace uniquement avec des courbes, c’est l’axe des nombres « souples ».

Tous les n°2, 5 et 8 appartiennent à la famille des chiffres que l’on trace avec des droites et des courbes, c’est l’axe intermédiaire entre les « rigides » et les « souples » . Pour le 8, les droites sont situées au croisement des deux ronds.

Merci Salomon SELLAM !

Voici ce que je vous propose pour continuer à vous amuser…

Les n°1 sont des enfants « néo » quelque chose. Ils tracent leur route. Ils innovent, ils ont des idées et deviennent des spécialistes. Ils viennent principalement pour « faire travailler » la lignée du père. Souvent solitaires, ils font leur petit bonhomme de chemin. Le rôle des parents est de les soutenir, ne pas les obliger à investir la fratrie sans culpabilité et aussi de les autoriser à profiter de leur différence et à ne pas se laisser « dépouiller ».

Les n°2 sont « des intermédiaires » nés. Ils viennent pour « faire travailler » la lignée de la mère. Ils fédèrent, ils sont diplomates souvent à leurs dépens (tout pour les autres), ils s’intéressent aux autres plus qu’à eux-mêmes. Ils se retrouvent souvent seuls alors qu’ils aiment être entourés car ils sont très doués pour repérer les affinités des uns et des autres et une fois les groupes constitués, ils s’en retrouvent exclus. Le rôle des parents est de les valoriser dans leurs actions altruistes en les aidant à prendre conscience de l’importance de la place invisible qu’ils occupent.

Les n°3 sont des « touche à tout », ils commencent et ne terminent pas, ça ne les intéresse pas. Ce sont des généralistes. Je recommande aux parents des n°3 d’inscrire leur enfant à une activité pour 3 mois car ce délai atteint, il souhaite entreprendre autre chose ! Ces enfants ont plein d’idées tout le temps et beaucoup de ces idées ne deviennent rien d’autre que le plaisir de l’idée ! Leur vie n’est pas un long fleuve tranquille car leur mission est de « faire changer » le transgénérationnel. Tout ce qui est resté  « secret de famille » est pour eux ! Et ils travaillent dur pour trouver leur propre chemin.

Il me semble qu’après avoir ressenti notre place, certaines tensions disparaissent, un sens est donné à nos comportements et pour ceux qui sont parents, un enfant n°1 ne sera jamais comme un n°3, un n°2 ne deviendra pas un n°1…et lorsque vous avez , par exemple, un enfant aîné qui s’avère être un n°2 , vous pouvez le soulager dans ses efforts pour être le 1er en tout car ce n’est pas sa place naturelle…lorsque vous avez un enfant dit « inconstant » c’est peut-être un n°3, alors encouragez-le dans ses découvertes…

Nadjejda TRETIAKOFF

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Sagrada Familia

Images mortes projetées sur un écran,

Volutes trop lourdes soufflées du noir et blanc,

Combats sanglants, perdus et prisonniers du temps,

Poursuivis, éternels, au nom du prix du sang.

Les regrets d’un monde en paix m’étreignent et me tuent,

L’Unité de l’Amour est à jamais perdue.

J’ai le choix d’un corps, la pureté déçue

N’attend plus rien de moi, je ne suis pas l’Élue.

Je ne suis pas celle, aimée, choyée, attendue,

Miracle de la Création incarnée, nue,

Joyeuse, rieuse, offerte…si j’avais su !

Je me libère de vos fantômes guerriers,

Sanguinaires ectoplasmes, famille sans pitié.

En moi gronde, hurle le chant de la Liberté.

Mon souhait d’Être ici-bas, je l’ai assez payé.

                                             Nadjejda Tretiakoff

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L’observateur est créateur

Une des lois de la science quantique est que l’observateur crée ce qu’il observe et devient ainsi, créateur.

Le champ quantique et l’inconscient empruntent les mêmes lois : il y a ce qui s’observe, le visible et ce qui échappe par nature à l’observation ; l’invisible.

Dans le Rêve Éveillé Libre, le quantum, particule indivisible, illustre merveilleusement la polarité entre ce qui va être porté à la conscience (visible) et la spontanéité de l’énergie générée par le symbole (invisible).

Le symbole se fait alors multitude de possibilités pour cheminer vers l’individuation.

Je rappelle que le quantum s’organise de lui-même de façon vibratoire, aléatoire et reste indissociable. Il dispose de son propre libre-arbitre. Une partie de lui est manifestée par l’observation en même temps que l’autre partie de lui poursuit son chemin.

Voici la fameuse holomatière : une partie due à notre vécu, notre légende transgénérationnelle ; ou exo-causal, et une partie libre de créer ; l’endo-causal. Le tout relié à l’ur-causalité ; un illimité qui s’auto-décide.

Où est AQ-REL® dans tout ça ?

L’intention du patient conscientisée et exprimée par lui (exo-causal) influence le psycho analyste et oriente l’endo-causal de ce dernier dans une recherche d’in-form-ations adaptées au patient : c’est un transfert qui s’opère à l’insu des deux parties.

L’intention du patient émane d’une conscience de vie et peut s’exprimer dans le rêve par des cercles concentriques. Elle s’est enrichie d’une mémoire du passé et d’un présent émotionnel. Parfois cet exo-causal a pris tellement de place qu’il est devenu sur-exo et enferme dans la souffrance. Toute l’énergie de vie est alors utilisée à nourrir les obsessions, les blessures, les phobies , les angoisses, les pathologies…Le symbole « les cercles concentriques » appelle une guérison, une liberté de création présentent dans l’endo-causal de l’accompagnant .

Et aussi le symbole « l’autre monde » : au-delà du seuil se tiennent les valeurs qui s’opposent à celles que la conscience avait admise…vers davantage de naturel…Devant l’autre monde, l’être se sent tout à coup porté vers un devenir aux horizons illimités, dans un espace où chaque valeur s’enrichit de son contraire et réciproquement » (Georges Romey).

L’accompagnant s’offre en « relai » de vivance ; potentiel de créativité et de reliance ; espace collectif où nous sommes tous reliés, pour une réactualisation d’être au mieux et plus si besoin. Faire l’expérience AQ-REL® c’est augmenter le dialogue corps-esprit-âme. Le patient se présente coincé dans son exo-causal. Le psycho analyste propose son potentiel endo-causal créateur, quanta messagers thérapeutiques.

La conscience s’amplifie de potentiels, multiplie les synapses dans le cerveau et de nouvelles connexions sont disponibles pour adapter ce que je suis à ce que j’agis.

Le voyage se déroule dans un vide où le conscient ne s’aventure pas. Le champ libre, l’inconscient saupoudre des symboles en un scénario époustouflant dans lequel un référent de guérison s’offre à être vu : l’ur-causalité. L’observateur, dans son rêve, a repéré des opportunités et choisit en conscience de les rendre réelles à l’instant même de la fin de son rêve.

D’une entropie d’émotions entretenue par le surinvestissement du mental, nous sommes invités à une néguentropie, une liberté de choix de vie. Cet « effondrement » de possibilités est proposé dans l’invisible du psycho analyste et l’énergie nécessaire à la créativité s’en trouve libérée.

La rêveuse, le rêveur, « voient » mais ce n’est pas avec les yeux-organes. C’est avec un sens-perception où tout est là au même instant.

Il n’y a plus qu’à se réveiller !

Nadjejda Tretiakoff

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Nouvelle âme

Allongée dans les fleurs, là, je n’existe plus.

Le visage dans la terre, tombe à une inconnue.

Les esprits des profondeurs m’appellent, j’y vais nue.

Je reconnais ma matière, argile, que je fus.

Façonnée, sculptée, ciselée, peaufinée,

En une étrange silhouette anamorphosée,

Pour qu’une âme expulsée des entrailles de la Terre,

S’immisce, ondes colorées, je me laisse faire.

Mon cœur offre de bonne grâce l’hospitalité

A cette audacieuse création, ce souffle animé,

Essence de toute vie, en secret, la psyché

Exhalée de l’ombre pour aller danser.

Je suis le passage avant l’élévation,

Je suis le tunnel, le franchissement, le pont,

De l’autre côté, heureux hasard, une conception,

Destin incertain, la bonne fortune en médaillon.

Nadjejda Tretiakoff

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Pervers narcissique

Êtes-vous une proie de choix pour pervers narcissique ?

Étonnamment, le narcissisme de la personnalité pervers narcissique est très fragile et elle a un besoin vital de trouver chez l’autre admiration, approbation, idéalisation…un vrai tonneau des Danaïdes. Cette personnalité a besoin d’un miroir pour échapper au manque d’estime de soi : miroir mon beau miroir…

« Dans la mythologie, la mère de Narcisse ; Liriopé, a été violentée par le fleuve Ovide et de cette union non consentie est né Narcisse. Le narcissisme porte en lui les thèmes mythologiques. Au souvenir d’une enfance paradisiaque – rarement vécue mais tapie au fond de son imaginaire – se mêle un profond sentiment de sa fragilité en raison d’un évènement traumatisant…Le nom de Narcisse signifie « narcose », « endormissement », engourdissement » car Narcisse n’est pas encore né à lui-même. Sa mort, en réalité, sera sa seconde naissance…Ces données évoquent à elles seules toute l’ambivalence de Narcisse : naissance et mort, rêve de paradis et descente aux enfers…Comment naître à soi-même malgré et grâce à la douleur ? (Luc Bigé) ».

Le pervers narcissique est construit ainsi :

  • Le principe de plaisir, un auto-érotisme, le protège contre le morcellement et doit être nourri à grand renfort d’énergie.
  • Il perçoit son propre corps comme un objet d’amour.
  • Sa libido, énergie psychique, est tournée vers lui-même ce qui le sépare du principe de réalité.
  • Son image de soi est à ce point idéalisée qu’il résiste mal aux frustrations.

À celles qui ont expérimenté une relation de couple avec un pervers narcissique, vous n’imaginiez pas que le pouvoir était, en fait, de votre côté ! (Je fais le choix de n’évoquer, pour cette fois, que les hommes pervers narcissiques).

Alors comment se fait-il qu’autant de souffrance se vive dans une telle relation ?

Je vous propose un début de réponse au regard de mon accompagnement des femmes et enfants pris au piège d’un pervers narcissique.

Au commencement, la proie est facile à repérer ; elle désire un enfant. Et si ce n’est pas encore le cas, le pervers narcissique va lui faire la promesse de faire d’elle une mère comblée.

C’est très tentant.

La suite est prévisible : la proie est portée aux nues et devient une merveille en ce monde. Le prédateur a reniflé sa blessure et s’est engouffré dedans car il a la même : être exceptionnel !

Une fois la proie dans la toile, le prédateur la videra, petit à petit, de son suc vital. Entre temps, une famille a émergé, solide bastion du pervers narcissique.

Ce que vous aviez pris pour de l’amour, madame, ne peut pas en être car le pervers narcissique en est dépourvu. Vous avez été leurrée. Il ne ressent pas même de l’empathie.

Le pervers narcissique passe de proie en proie…on ne change pas les rayures du tigre !

C’est là que le thérapeute peut intervenir.

De quelle façon ?

Merci Professeur Laborit pour votre éloge de la fuite…en mettant fin à l’espoir !

Madame, ce que vous avez vécu de bon dans cette relation ne reviendra pas, car en réalité, ce n’était qu’un exercice de séduction destiné à vous laisser au bord du chemin, vidée.

C’est douloureux d’apprendre à renoncer à l’espoir que tout redevienne comme avant.

Les enfants nés de cette relation souffriront longtemps en pensant ne pas être dignes de l’amour de leur père.

Le travail de renoncement est un accompagnement dans la déconstruction de l’espoir : le temps n’y changera rien et dans la reconstruction de la réalité : un père peut ne pas aimer son enfant pour ce qu’il est et l’enfant n’a pas à mériter l’amour de son père.

Le pervers narcissique ne change pas. Il ne se remet pas en question. Cette quête laisserait apparaître une blessure qui ne doit pas être contactée. C’est pourquoi cette personnalité attaque, pour ne pas avoir à se défendre. La psychothérapie n’est pas pour lui car c’est une étape de vie où l’on meurt à soi-même pour renaître et le pervers narcissique ne prendra pas ce risque.

La seule solution, madame, est la fuite, sauver sa peau, se pardonner d’y avoir cru malgré les évidences et surtout retrouver l’estime de soi.

Nadjejda Tretiakoff

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On fera comme tu voudras

Ô rage, le désespoir rallié à ma cause,

Le diable glisse en moi, je l’accueille, j’ose,

Le meurtre me possède, s’insinue, me nécrose.

Le glaive dans ma tête se soulève et sournoisement se pose,

Je suis la meurtrière, la victime, pauvre chose.

Soumise, esclave, jadis une rose.

L’Autre en Moi abandonne, renonce au Je,

Eventrée, écœurée, mon sang éteint le feu,

Se répand à tes pieds pour te garder, cerné,

Englué dans ma peine, l’âme déchirée.

Il n’y a plus de joie, plus de Je, plus de Moi.

On fera comme tu voudras, ton mépris est mon roi.

Les spectres du mensonge errent et tournoient,

La fin hurle en moi…sonne l’arrêt du combat.

                                                           Nadjejda Tretiakoff

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