Galop incessant d’un Chronos cœur palpitant,
J’appelle le précipice, adieu la ligne du temps,
Funambule invisible sur l’instant éternel,
J’oublie le décompte, la vie a bien plus de sel.
Au rythme de mes envies, désirs et folies,
Derviche, tu m’inspires, je tourne à l’infini,
Mon axe comme un fil tendu par le big-bang,
Le vent me fait vibrer, suspendue, je tangue.
Goulument le Lapin a avalé Alice,
A son propre tempo, le temps se replie,
D’une corde à l’autre, acrobate, je glisse,
J’expérimente toutes les théories.
Commencement et fin en un point fusionnent,
Le silence en est le privilégié témoin,
L’onde se propage et à l’espace se donne,
L’imaginaire prend sa place, ni plus ni moins.
Nadjejda Tretiakoff