Mort, Vie…

C’est un peu comme l’oeuf et la poule, qui a été le premier ? 

J’en ai eu assez d’être une poule mouillée et de me prendre la tête avec cette boucle causale. Hier, j’ai pris mon courage à demain pour aujourd’hui participer à ma première réunion de l’ AVA.

Connaissez vous l’ Association des Vivants Anonymes ? C’est une association multi-millénaire comme me l’a expliqué Syl-vie, l’âme soeur qui organise ce groupe de paroles. Me voilà à l’avant avec les derniers venus et je constate que ce n’est pas un petit groupe mais une foule d’individus très divers.

Sans préalable et sans modération, la discussion démarre fort avec le doyen très loin à l’arrière qui nous explique qu’il a tellement fait le mort toute sa vie qu’il est devenu un mort vivant. Sa voisine raconte avoir vécu une grande partie de sa vie les yeux fermés et maintenant elle a peur de les ouvrir et de voir la mort en face. Un autre vacille entre la vie et la mort, comment se coucher tous les soirs et peut-être trouver la mort au petit matin ? Un participant crie “ Je suis mort de faim “ et plusieurs hurlent à l’unison « Nous préférons mourir debout que vivre à genoux ». Un autre ne fait que changer de place car il a la mort aux trousses et il y a même un couple qui trinque au champagne « À la vie, à la mort ». Tout cela dure une éternité dans un bruit assourdissant. 

Soudainement, il y a un vent d’anges qui traverse la salle et fait sa récolte d’âmes perdues. J’en frissonne et je ressens des picotements sur tout mon corps. C’est un rappel à la vie. 

Quelque chose me dit, car, j’aime la vie, de ne pas perdre mon temps avec des pensées inutiles, « Mords la vie à pleine dents et rappelle toi de ne pas rêver ta vie jusqu’à en oublier de la vivre ».

Je regarde Syl-vie et dans son regard, je vois Renée qui est née une seconde fois. Je ne désire pas une double vie, juste une vie à vivre pleinement pour moi. Une vie où j’apprends à éliminer les certitudes pour accepter de savoir que je ne sais jamais…

Ce soir devant ma série préférée « OA », je me rappelle qu’après ma dernière gorgée de Mort subite vous pourrez me mettre en bière ! 

Philippe Lafargue

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Le deuil

FRANKENWEENIE  de TIM  BURTON est en noir et blanc comme un rêve…

Voici un film pour adulte mélancolique en contradiction avec son enfant intérieur et l’époque bénie où tout semblait possible même la résurrection à l’infini (principe de plaisir).

Viktor, petit garçon d’une dizaine d’années a recours à la science pour ressusciter Sparky son chien mort, et certainement l’être auquel il tient le plus.

La solitude de cet enfant, pourtant aimé de ses parents, interpelle au point qu’une brève image dans le cimetière pour animaux attrape le regard sur la tombe de Bambi, faon qui dans l’histoire connue de tous, est orphelin, réellement seul, et pas seulement symboliquement.

Le film nous rappelle notre goût pour la fascination morbide. Vous vous souvenez, ces croûtes grattées sans cesse sur nos genoux d’enfant, ce qui empêchait la cicatrisation, phénomène spontané, d’opérer naturellement ?

Il évoque aussi la pensée magique de l’enfant qui lui permet d’affronter la réalité, de la transformer et surtout d’apprendre à créer. « Quand je serai grand… » est une façon de se projeter dans un avenir où l’on est créateur de sa vie, peut-être devenir scientifique. La science n’est-elle pas un rempart contre l’émotion qui pourrait nous submerger ?

Les parents doivent expliquer ce qu’est la mort à leur enfant. En tout cas, ce n’est pas être un zombie, un entre-deux états, ni vivant ni mort, dépourvu de conscience, parfois inconfortable, et qui mène à l’intégration du principe de réalité.

La mort est un processus de transformation. Accepter ce processus c’est accepter de renaître différemment.

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CLOUD ATLAS

« Cloud Atlas » par les Wachowski, une merveille, dans le top 5 de mes meilleurs films !

« Cloud Atlas » par les Wachowski, une merveille, dans le top 5 de mes meilleurs films !

Là, je me lance dans l’approche quantique de « l’après-vie »…

Qu’y a-t-il après la vie et est-ce que nous laissons des traces après la mort ?

Vie et mort seraient-elles deux réalités en contact l’une de l’autre ?

Est-ce que nos actions et émotions dans la réalité/vie vibreraient dans une réalité/mort et, sous le regard de l’intrication quantique, réciproquement ?

Un continuum d’une forme de conscience nous inviterait-il à une présence en pleine conscience dans nos choix ?

Est-ce que l’âme survit encore et encore ?

C’est une hypothèse proposée par la science quantique ; un lien permanent, indépendamment de la réalité/vie et de la réalité/mort, nous relie les uns aux autres et tous ensemble à une « supralité » invisible…un peu comme les hyphes qui relient les champignons entre eux…

Nadjejda Tretiakoff

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