Confession…

Enfin le mois de janvier est loin derrière. J’ai reçu beaucoup de courr-iel ces quarante derniers jours. Oh ! que la lecture fût longue. Des professions de foi avec des pro-messes à faire taire toutes les cloches des villages… Tout un éventail qui ne m’a pas donné beaucoup d’air. Et tout cela déposé dans ma boîte à l’être…

Alors je me suis rapproché de mon jardin de curé pour évacuer mon stress. Ce jardin secret où je cherche toujours quelque chose. Des jardins, j’en observe tous les jours ; d’Eden, d’acclimatation, des murés, des grillagés, des open space, des manucurés et même des abandonnés.

Mais voilà c’était l’hiver et mon jardin quoiqu’en pleine transformation me tourmente un peu quand je le regarde…Il me faut de l’imagination pour prendre la mesure de ce qui va y pousser et me nourrir. Je me surprends à faire le bilan du bilan de la précédente récolte. Est ce que je vends la parcelle et deviens un mouton qui va de brindille en brindille poussé par le transhumanisme ou bien je reste berger et je suis mon étoile ?

Au diable le bilanisme, pertes et profits, tout se transforme et rien ne se perd.  Je fais partie du Grand Tout et je suis totalement impliqué dans la création de mon propre chemin de vie. Ceci m’amène à partager une brève révélation de mon enfant intérieur : « Je te dis des mensonges pour te protéger… » Et moi après de longues secondes de réflexion de lui répondre : « Je ne te dis pas toujours la vérité pour éviter de te faire du mal ».

Une confession à la foi brève et claire-ment manipulatrice. Le genre de partage qui peut agrandir le fossé d’incomprehension ou établir une nouvelle passerelle de communication. 

Ce récent part-âge m’a secoué et je suis tombé malade. Du haut de ma propre hauteur, j’ai essayé de m’agripper à tout ce que je pouvais. Mais rien  alors je me suis calmé. Je me suis re-posé les réponses plutôt que les questions car il était important d’éviter de bloquer la voie d’air de « Je ». 

Je me suis re-trouvé face à moi même, sans interlocuteur à qui faire porter le chapeau. C’est dur d’accepter que je crée mon Moi tout seul comme un grand. Cette acceptation est impossible et pourtant l’impossible est un possible. 

Alors je débranche mon pilote automatique, place au printemps. Il me tarde déjà le prochain Moi qui m’accompagnera dans de  nouvelles aventures…

Philippe Lafargue

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