Le deuil

FRANKENWEENIE  de TIM  BURTON est en noir et blanc comme un rêve…

Voici un film pour adulte mélancolique en contradiction avec son enfant intérieur et l’époque bénie où tout semblait possible même la résurrection à l’infini (principe de plaisir).

Viktor, petit garçon d’une dizaine d’années a recours à la science pour ressusciter Sparky son chien mort, et certainement l’être auquel il tient le plus.

La solitude de cet enfant, pourtant aimé de ses parents, interpelle au point qu’une brève image dans le cimetière pour animaux attrape le regard sur la tombe de Bambi, faon qui dans l’histoire connue de tous, est orphelin, réellement seul, et pas seulement symboliquement.

Le film nous rappelle notre goût pour la fascination morbide. Vous vous souvenez, ces croûtes grattées sans cesse sur nos genoux d’enfant, ce qui empêchait la cicatrisation, phénomène spontané, d’opérer naturellement ?

Il évoque aussi la pensée magique de l’enfant qui lui permet d’affronter la réalité, de la transformer et surtout d’apprendre à créer. « Quand je serai grand… » est une façon de se projeter dans un avenir où l’on est créateur de sa vie, peut-être devenir scientifique. La science n’est-elle pas un rempart contre l’émotion qui pourrait nous submerger ?

Les parents doivent expliquer ce qu’est la mort à leur enfant. En tout cas, ce n’est pas être un zombie, un entre-deux états, ni vivant ni mort, dépourvu de conscience, parfois inconfortable, et qui mène à l’intégration du principe de réalité.

La mort est un processus de transformation. Accepter ce processus c’est accepter de renaître différemment.

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