Deux-venir…

J’ai pris rendez-vous avec mon médecin généraliste pour faire un bilan. Je vérifie le protocole sanitaire avec la secrétaire, qui me conseille d’arriver avant l’heure, pour attendre le moins longtemps possible, d’être propre, de porter un masque, être vacciné et surtout, d’être en bonne santé !

Me voilà un jour de semaine, habillé avec mon costume du dimanche, devant mon médecin en blouse blanche. Je lui dis que je cherche quelque chose à l’intérieur de moi et je voudrais verifier les avantages et les inconvénients de faire une endoscopie, une colonoscopie, une IRM ou une radiographie. 

J’observe qu’il me fixe d’un regard étrange et finalement me demande : « Que cherchez vous ? » . Je lui réponds : « Je cherche mon enfant intérieur ».

Sans un commentaire, il me tend une ordonnance. Je ne comprends toujours pas avec quel di-a-gnostic (deux personnes qui n’y connaissent rien) il me prescrit des anxiolytiques alors que je ne suis même pas angoissé. 

Je suis en quête de réponses et à l’âge de la maturité, j’éprouve le besoin de retrouver un lien avec moi-même et mon enfant intérieur. Je sais que je ne peux pas retrouver le monde que j’ai perdu au travers des yeux de l’enfant que j’étais mais je suis motivé pour m’inscrire dans la vie d’une manière différente. 

Régulièrement, j’organise des face à face pour retravailler l’attachement primitif mère-enfant, proposer du maternant, rétablir la relation positive à l’image maternelle, recréer le lien à la vie et à la totalité. J’ai besoin, moi l’adulte, d’un enfant intérieur en bonne santé. Je veux qu’il balaie de sa mémoire d’innombrables injustices et qu’il ait la certitude que je l’accompagnerai toujours dans la réalisation de ses besoins.

Dernièrement, j’ai dîné avec mon enfant intérieur et au dessert, même s’il y a toujours un peu de maman là dedans, j’ai observé l’alchimie de la transformation s’opérer… À chacun sa cuillère, nous avons partagé le même gateau !

Philippe Lafargue

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Attendre

Il est urgent de ne rien faire ou bien il est urgent d’attendre.

En résumé, je ne fais rien en attendant. 

Je suis devenu un adepte de ces citations mais ne rien faire est impossible. J’ai besoin d’accueillir ce qui m’entoure et d’ entrer en résonance avec mes ressentis. 

L’autre jour, j’ai observé un jeu entre mon enfant intérieur et l’adulte que je suis. Il avait été décidé, à mon insu mais avec mon entière coopération, que ce jour serait divisé en deux. Chacun avait droit à douze heures pour faire ce qu’il voulait : à chacun son coté et sa moitié. Je pense que le but final était pour l’un d’eux, de cumuler le plus grand nombre d’heures quel qu’en soit le prix, et pour l’autre, à la recherche de preuves, d’en subir les épreuves.

Une journée de lutte, de déception et d’inachèvement. Me voici éprouvé par une grande fatigue. C’est après cette journée que j’ai compris qu’il est très acceptable et même recommandé de pratiquer la citation : il est urgent d’attendre. 

Quand mon enfant intérieur n’est pas en phase avec l’adulte en moi qui ne veut pas communiquer avec lui, ça devient le grand bazar. Chacun fait ce qu’il veut. Là, je souffre et plus je souffre plus je force.

Se faire du mal pour se faire du bien ou bien aimer se faire souffrir… Voici deux croyances auxquelles je n’adhère plus et pourtant, c’est tellement facile !

L’âme a dit, « Je te félicite pour ces observations, reste attentif à la relation entre ton enfant intérieur et toi, l’adulte. Comme tu as pu le constater, il est facile d’obéir à la souffrance et d’identifier un faux coupable. Mal-heureuse-ment, celle-ci te contrôlera et te gardera sur le même chemin. »

Ce que j’apprécie avant tout avec mon âme, c’est sa modestie et sa pédagogie silencieuse. Son silence me murmure sans cesse des solutions. Elle m’accorde le temps d’apprendre et d’évoluer à mon rythme.

Il y a pourtant quelques rappels à l’ordre avec la mal-a-die : je souffre donc je suis. Ce genre de bavardage, je le négocie très vite et même je l’évite avec hâte…

Philippe Lafargue

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