Deux-venir…

J’ai pris rendez-vous avec mon médecin généraliste pour faire un bilan. Je vérifie le protocole sanitaire avec la secrétaire, qui me conseille d’arriver avant l’heure, pour attendre le moins longtemps possible, d’être propre, de porter un masque, être vacciné et surtout, d’être en bonne santé !

Me voilà un jour de semaine, habillé avec mon costume du dimanche, devant mon médecin en blouse blanche. Je lui dis que je cherche quelque chose à l’intérieur de moi et je voudrais verifier les avantages et les inconvénients de faire une endoscopie, une colonoscopie, une IRM ou une radiographie. 

J’observe qu’il me fixe d’un regard étrange et finalement me demande : « Que cherchez vous ? » . Je lui réponds : « Je cherche mon enfant intérieur ».

Sans un commentaire, il me tend une ordonnance. Je ne comprends toujours pas avec quel di-a-gnostic (deux personnes qui n’y connaissent rien) il me prescrit des anxiolytiques alors que je ne suis même pas angoissé. 

Je suis en quête de réponses et à l’âge de la maturité, j’éprouve le besoin de retrouver un lien avec moi-même et mon enfant intérieur. Je sais que je ne peux pas retrouver le monde que j’ai perdu au travers des yeux de l’enfant que j’étais mais je suis motivé pour m’inscrire dans la vie d’une manière différente. 

Régulièrement, j’organise des face à face pour retravailler l’attachement primitif mère-enfant, proposer du maternant, rétablir la relation positive à l’image maternelle, recréer le lien à la vie et à la totalité. J’ai besoin, moi l’adulte, d’un enfant intérieur en bonne santé. Je veux qu’il balaie de sa mémoire d’innombrables injustices et qu’il ait la certitude que je l’accompagnerai toujours dans la réalisation de ses besoins.

Dernièrement, j’ai dîné avec mon enfant intérieur et au dessert, même s’il y a toujours un peu de maman là dedans, j’ai observé l’alchimie de la transformation s’opérer… À chacun sa cuillère, nous avons partagé le même gateau !

Philippe Lafargue

Cet article vous a plu ? Partagez le :)