Conflit versus Toute-puissance versus Folie

Ce serait rassurant de pouvoir observer les conflits armés à travers le monde comme étant ponctuels ou réservés à certains pays, certaines dictatures…ailleurs et si possible, loin.

Je ne débattrais pas géo-politique, je n’en ai pas les compétences…Je reste sur le terrain psy, là c’est mon domaine.

Pour simplifier ma proposition, je laisse la Langue des Oiseaux chanter avec le mot « conflit » : con (avec) f (le feu) au lit. Nous sommes le fruit des feux de l’amour. Nous devons notre origine duelle à un ovule et à un spermatozoïde. Au plus essentiel de nous, deux créent un troisième ; l’humain. De deux couches ; l’endoderme et l’ectoderme, émane le mésoderme, le début de l’embryogénèse, de « nous ».

Depuis le tout début de « nous », ce qui est différent n’est pas une anomalie, une menace à neutraliser, à exterminer. L’Autre est une sagesse cachée, une richesse venue du chaos. En oubliant cette réalité, l’humain cherche à unifier sa multiplicité par l’absurde : maintenir à grand renfort de violence, un contre-pouvoir à l’abri du Mal.

Car c’est pour rester du bon côté, une idée du Bien, que l’humain entre en conflit avec l’Autre, c’est-à-dire avec lui-même. C’est pour se débarrasser de sa culpabilité que l’humain brandit sa vérité comme justification au conflit. Dans une quête d’auto-exigence de formatage, d’idéal, l’humain prophétise un modèle de refoulement du désir dont il s’exclut lui-même.

Au plus profond de « nous », le conflit n’est pas une contradiction à contrôler mais est consubstantiel à l’humain. Il n’y a pas de sens à donner au conflit, un sens qui permettrait de le résoudre une bonne fois pour toutes.

J’en arrive à la Toute-puissance…mécanisme de défense de la petite enfance mettant « en dehors » l’Autre, qui à ce stade de notre développement représente la différence, l’inconnu, la peur. La constitution de la personnalité permet d’aller, peu à peu, à la rencontre de cet Autre et la Toute-puissance est un passage nécessaire à notre narcissisation. Lorsque les choses se passent bien… cette étape mène à la distinction entre le réel et l’imaginaire. La personne se construit peu à peu et accueille l’Autre comme étant une partie d’elle-même. Son identité, « qui je suis » se consolide.

Lorsque les choses se passent moins bien, l’illusion d’une perfection à atteindre exclut l’Autre, aucune évolution de soi-même ne trouve d’espace. Un décalage par rapport à la réalité rend l’Autre un insupportable objet qu’il faudrait posséder pour mieux le contrôler. Mais pas seulement, l’Autre est devenu le support des projections du pire de soi-même et pour ne pas arriver à se suicider, il faut exterminer l’Autre…

Pourquoi nous est-il si difficile de recevoir le regard de l’Autre sans y voir un jugement, une faille dans notre Toute-puissance ?

Je termine par la folie…langue des Oiseaux ; le faux qui lie…

Je dépose ici mon regard amusé sur le développement personnel qui propose de mieux se connaître…et qui finit par nous rendre très, très, très…personnels.

Il n’y aura de changement dans nos comportements conflictuels que lorsque le « ou » cèdera la place au « et ». Nous sommes la somme de nos conflits. Nos contradictions nous invitent à accueillir l’Autre comme nous-même. L’Autre est notre devenir.

Un souvenir…j’ai dix ans et je découvre émerveillée, lors d’un cours de maths, que « le Tout est plus grand que la somme des parties. Le Tout est composé des parties lesquelles appartiennent au Tout. Le Tout est équivalent à la somme des parties et celles-ci ont mes mêmes propriétés que lui ».

Le Tout a besoin de chacune, chacun d’entre-nous et nous avons besoin du Tout si nous voulons vivre notre demain. Et ceci me met en JOIE (lire mon précédent post 😉)

Nadjejda Tretiakoff.

*le rêve, logogramme japonais, en illustration.

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En cas de dépression…

Vous connaissez, peut-être, ces recommandations lorsque vous prenez l’avion : « En cas de dépressurisation (dépression) de la cabine, un masque à oxygène tombera automatiquement à votre portée. Tirez sur le masque pour libérer l’oxygène. Placez-le sur votre visage. Une fois votre masque ajusté, (et seulement à ce moment-là), il vous vous est possible d’aider d’autres personnes… »

Dépression : D’E pression, une personnalité (E) qui cherche à sortir d’elle-même (D) mais en est empêchée par la pression de circonstances extérieures. La dépression signe un blocage dans l’expression de soi et de la nouveauté que l’on porte en gestation au fond de son cœur. Également, « dépressif », D’E près si F, la personne se rapproche de son feu intérieur, de quelque chose d’essentiel pour elle, mais a le sentiment de ne pas encore pouvoir l’atteindre (si près du feu). La dépression sera, alors, un processus initiatique de passage du E vers le F, le retournement de la personne vers le feu intérieur de son âme (Luc BIGÉ).

Après cette lecture, peut-être que ce moment de vie empreint de tristesse, de culpabilité, d’un sentiment (du senti qui ment) de dévalorisation, et tourné vers un passé dans lequel nous nous sentons coincés, prendra une autre couleur, une couleur à inventer…

Ce que nous croyons perdu, un territoire, un amour, un rêve, une image de soi, une réputation, une famille, de l’air, de l’espace…demande à être réactualisé. Ce conflit intérieur qui consomme notre énergie de vie demande à être regardé, comme les consignes de sécurité de l’hôtesse dans l’avion, alors que nous détournons le regard en pensant, ou en espérant, ne pas être concernés.

Nous détournons le regard car il y a toujours quelque chose ou quelqu’un qui nous semble plus important que nous-même. Les autres d’abord…parfois avec l’espoir secret qu’ils nous en seront reconnaissants…bref la définition du sacrifice volontaire…pour la gloire !

J’ai une autre proposition : LES AUTRES D’ACCORD, MAIS MOI D’ABORD !

Ce n’est pas de l’égoïsme, c’est de l’intelligence de vie. Si vous ne commencez pas par vous-même, ce que vous donnez s’appelle du chantage affectif, certainement pas de l’amour.

Cette dualité à l’intérieur de nous qui nous fait croire que nous, c’est du vide, nous invite à rencontrer le plein de nous, à découvrir nos potentiels, à prendre conscience de notre valeur intrinsèque. Il y a de l’or en chacun d’entre nous. La dépression a un message :  « revenez dans le mouvement de votre vie ! ».

Revenir dans notre vie nécessite beaucoup d’énergie et l’accompagnant est la personne avec laquelle il est possible de passer de l’entropie, le désordre à l’intérieur de nous, à la cohérence entre nos pensées, notre ressenti et notre agir. L’accompagnant AQ-REL® se met à la disposition du transfert d’informations qui crée la vie en transformant le chaos.

La dépression invite à modifier la relation à soi-même avant tout. Nous ne pouvons rayonner qu’à partir de notre centre et cette énergie qui émane du plus profond de nous est disponible, en attente de notre réveil. Notre (r)évolution est notre oxygène !

Nadjejda Tretiakoff

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